VIDEO. Covid-19 : 45 hospitalisés, "augmentation exponentielle" des cas... Le point sur la situation en Haute-Savoie

Le préfet de la Haute-Savoie et le directeur général de l'ARS Auvergne-Rhône-Alpes ont fait le point sur la situation sanitaire dans le département après la recrudescence des cas de Covid-19 observée ces derniers jours. Voici ce qu'il faut en retenir.

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Premier département français touché par le Covid-19, la Haute-Savoie résistait jusqu'ici à l'arrivée de la seconde vague. C'était sans compter "l'augmentation exponentielle" des cas observée depuis le début du mois. Le taux d'incidence, de 100,3 pour 100 000 habitants du 3 au 9 octobre, "atteste d’une situation sanitaire qui s’est fortement dégradée", selon l'Agence régionale de santé (ARS). Ce taux a presque doublé en l'espace de deux semaines.

Pour faire barrage à la propagation du coronavirus, le préfet a étendu l'obligation de port du masque, notamment aux abords des établissements scolaires et des parkings des centres commerciaux. Dans ce contexte de "propagation très rapide du virus", le préfet, le directeur général de l’ARS Auvergne-Rhône-Alpes et le maire d'Annecy ont tenu un point presse en préfecture, mercredi 14 octobre.
 
Vous pouvez revoir la conférence de presse dans cet article ou sur notre page Facebook. Retrouvez également les informations importantes à en retenir dans notre ci-dessous.
 
 

Ce qu'il faut retenir


D'abord, un point s'impose concernant les chiffres de l'épidémie en Haute-Savoie :
  • Le taux d'incidence est de 106,5 en Haute-Savoie sur la semaine glissante du 4 au 10 octobre, contre 244 en Auvergne-Rhône-Alpes ;
  • Le taux de positivité s'établit à 9,7% ;
  • Le taux d'incidence chez les personnes de plus de 65 ans est de 66 pour 100 000 habitants en Haute-Savoie, si ce chiffre dépasse la barre des 100, le département pourrait basculer en zone d'alerte ;
  • 45 patients atteints du Covid-19 sont hospitalisés dans le département, dont 2 en réanimation ou soins intensifs ;

Les patients Covid n'affluent pas encore dans les hôpitaux de Haute-Savoie : aucune opération n'a été déprogrammée et le déclenchement du plan blanc n'est pas à l'ordre du jour. Mais la difficulté pour les professionnels de santé est qu'ils doivent faire face, contrairement à la première vague, à "la conjonction des patients Covid, la prise en charge des pathologies habituelles et des opérations reportées au printemps dernier", a rappelé le directeur régional de l'ARS.

Un nouvel arrêté préfectoral impose le port du masque aux abords des établissements scolaires, des gares et des parkings des centres commerciaux. Une mesure qui vise les "zones tampons" où les gens "ne mettent pas le masque alors qu'ils savent qu'ils vont devoir le mettre 3 minutes plus tard", selon le préfet. "Il n’est pas impossible que la ville prenne des mesures complémentaires à l’arrêté de la préfecture", a également indiqué le maire d'Annecy. L'idée serait d'élargir les zones où le masque est obligatoire pour éviter qu'il y ait trop de divergences d'une rue à l'autre.

Faut-il craindre de nouvelles restrictions à la frontière franco-suisse ? Pas dans l'immédiat, selon le préfet. Alors que la Suisse impose une quatorzaine à tous les visiteurs, les trois régions françaises limitrophes dont Auvergne-Rhône-Alpes ont été dispensées de cette contrainte. "Si restrictions il doit y avoir, discussion il y aurait entre les autorités françaises et helvétiques", conclut Alain Espinasse.

 

Revivez notre direct


10h20 - La conférence de presse vient de commencer. "Nous sommes dans une situation où nous avons une augmentation sur l'ensemble de la région", note le directeur général de l’ARS. Le taux d'incidence est de 244 pour 100 000 habitants en Auvergne-Rhône-Alpes, contre 106,5 en Haute-Savoie sur la semaine glissante du 4 au 10 octobre, ce qui en fait un département avec "une augmentation récente relativement importante".

10h25 - La Haute-Savoie est en vulnérabilité élevée car le taux d'incidence est supérieur à 50 pour 100 000 habitants. Pour endiguer l'épidémie, l'ARS travaille à "casser les chaînes de transmission" avec notamment le contact tracing, consistant à contacter les patients positifs et établir leurs contacts récents. "Quand vous voyez une contamination récente comme actuellement, il est certain que les hospitalisations vont augmenter", ajoute le Dr Jean-Yves Grall.

10h30 - Où en est-on dans les hôpitaux de Haute-Savoie ? On dénombre 45 patients atteints du Covid-19 hospitalisés dans le département, dont 2 en réanimation ou soins intensifs. Plus de 600 lits de réanimation sont actuellement ouverts, un chiffre qui était monté à plus d'un millier lors de la première vague de l'épidémie. La difficulté réside dans "la conjonction des patients Covid, la prise en charge des pathologies habituelles et des opérations reportées au printemps dernier".

10h35 - "Le pivot, c'est le milieu de la semaine dernière", note le préfet. Les contaminations se sont accélérées jeudi, jour où le taux d'incidence a franchi le seuil de 50 et depuis, "on prend 10-12 points par jour". Pendant l'été, le taux d'incidence a "grimpé moins vite qu'ailleurs alors qu'on est dans un département qui a brassé beaucoup de population tout l'été". Mais Alain Espinasse pointe "un relâchement" dans les comportements depuis la rentrée, aussi bien dans la "sphère privée" que dans le milieu professionnel.

10h40 - A quoi va servir le nouvel arrêté élargissant l'obligation de port du masque ? Il va s'appliquer dans ce que le préfet qualifie de "zones tampons" : parkings de supermarchés, arrêts de transports en communs, parkings de zones commerciales... Des endroits où les gens "ne mettent pas le masque alors qu'ils savent qu'ils vont devoir le mettre 3 minutes plus tard", selon Alain Espinasse.

10h43 - "Il faut anticiper cette progression" des contaminations, demande le maire d'Annecy, François Astorg. "Une sorte de dérapage des comportements fait que la courbe monte", poursuit-il, estimant "qu'il faut être solidaire". La ville va lancer une campagne de communication pour rappeler les bons gestes contre le Covid-19. "Plus nous serons sérieux (...) mieux l'économie s'en portera."

10h45 - "On se bat pour la tenue, le plus possible, des festivités de Noël et ça commence maintenant", a jugé le maire d'Annecy. Comment la ville va-t-elle réagir ? "Il n’est pas impossible que la ville prenne des mesures complémentaires à l’arrêté de la préfecture" élargissant l'obligation de port du masque, a complété l'édile. L'idée est d'élargir ces zones pour éviter le "mitage", en clair il s'agit d'unifier ces zones où le masque est obligatoire pour éviter qu'il y ait trop de divergences d'une rue à l'autre.

10h50 - Y a-t-il un risque de voir la Haute-Savoie basculer en rouge ? Pour basculer en zone de circulation renforcée, active ou maximale du virus, trois critères sont pris en compte : le taux d'incidence qui doit être supérieur à 50 pour 100 000 habitants, le taux d'incidence chez les personnes de plus de 65 ans dont la barre est mise à 100 - "et nous en sommes à 66 environ pour la Haute-Savoie", a commenté le directeur de l'ARS - et le taux de patients Covid en réanimation avec une barre placée à 30%. "La Haute-Savoie n'est pas concernée par cette classification" en zone rouge, a conclu le Dr Grall.

10h57 - Il n'y a "pas de déprogrammation" des opérations, ni de plan blanc actuellement dans les établissements hospitaliers de Haute-Savoie. La situation n'est pas alarmante mais "le problème que nous avons par rapport à la première vague, c'est qu'à l'époque, nous avions eu une déprogrammation générale des activités ce qui n'est pas le cas actuellement", note le Dr Grall. "On peut différer (les opérations non-urgentes, NDLR), mais à force, ça devient urgent de les prendre en charge."

11h05 - Un petit point sur les tests, maintenant. L'"engorgement d'accès au dépistage" que l'on avait constaté il y a quelques mois n'est plus à l'ordre du jour, selon le directeur de l'ARS. Il pointe un changement de stratégie "particulièrement utile" qui consiste à faire passer en priorité les personnes symptomatiques. Résultat : les résultats tombent en 48 heures pour "dans quasiment 100% des cas".

11h10 - Quid des restrictions à la frontière franco-suisse ? Pour l'instant, aucune restriction de déplacement n'est en vigueur et "aucune information ne laisse à penser que cela doive arriver", selon le préfet. Alors que la Suisse impose une quatorzaine à tous les visiteurs, les trois régions limitrophes dont Auvergne-Rhône-Alpes ont été dispensées de cette contrainte. "Si restrictions il doit y avoir, discussion il y aurait entre les autorités françaises et helvétiques", conclut Alain Espinasse.

11h20 - On en revient au port du masque, déjà obligatoire dans de nombreux lieux publics depuis l'été. Il y a eu, en tout, 3790 contrôles depuis l'entrée en vigueur de cette restriction et 167 verbalisations. "On est plutôt un département qui contrôle et qui verbalise", note le préfet, estimant que "globalement, la réglementation est respectée". Par ailleurs, 14 établissements ont été mis en demeure et un bar-restaurant a fait l'objet d'une fermeture administrative pour non-respect des consignes sanitaires.

11h25 - La conférence de presse est maintenant terminée. Vous pourrez retrouver, d'ici quelques minutes dans cet article, les points importants à retenir de cette conférence de presse.

 
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité