Environnement : à Annecy, les oiseaux sont de plus en plus rares sur le lac

Les derniers comptages d'oiseaux autour du lac d'Annecy (Haute-Savoie) ont montré une diminution des volatiles, notamment des emblématiques cygnes. En cause : le réchauffement climatique et l'urbanisation de plus en plus importante sur les rives.

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Les oiseaux sont de moins en moins nombreux sur et autour du lac d'Annecy. C'est le triste constat de la Ligue de Protection des oiseaux (LPO) qui a mené des opérations de comptage en ce début du mois de février.

Emblèmes du lac, les cygnes ne sont pas épargnés. Seuls 22 sont actuellement dénombrés, contre 41 l'an dernier à la même époque. En cause : le réchauffement climatique, mais aussi les attaques de chiens et l'urbanisation des rives.

Cinq cygnes morts en deux mois

Le soleil n'est pas encore levé mais la mission de Didier Besson a déjà commencé : le président de la LPO de Haute-Savoie, jumelle à la main, en est à sa 4e opération de comptage des oiseaux du lac d'Annecy cet hiver. Le constat est sans appel pour lui : "C'est la lose."

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Les oiseaux, et notamment les cygnes, se font de plus en plus rares sur et autour du lac d'Annecy, lors des comptages de la LPO. ©FTV

Seulement 22 cygnes tuberculés, l'oiseau emblématique d'Annecy ont été recensés, lors du dernier comptage. C'est presque deux fois moins qu'il y a un an. Cinq cygnes sont morts au cours des deux derniers mois.

En cause : le réchauffement climatique, l'urbanisation des rives mais aussi les attaques des chiens. Un phénomène régulier sur les bords du lac : "Les attaques de chien, c'est récurrent malgré l'interdiction. Il y a pas mal de chiens sur le Pâquier. Au minimum, un chien sur deux n'est pas tenu en laisse", déplore Didier Besson.

Des disparitions d'espèces ?

Après deux heures d'observation, Didier Besson retrouve d'autres bénévoles : "On n'a pas vu un fuligule. Pas un seul", regrette-t-il.

Autour du lac, toutes les espèces se raréfient : "Il y'a des secteurs où on n'a rien vu du tout. Même les secteurs à la sortie de la pisciculture... Normalement, beaucoup de harles sont observés dans ces zones. Là, nous en avons vu très peu", s'attriste également Dominique, une bénévole.

Tout diminue. Donc naturellement en bout de chaîne les oiseaux diminuent aussi.

Didier Besson, président de la LPO de la Haute-Savoie.

"Maintenant, les plantes aquatiques se développent peu. Du coup, les oiseaux trouvent moins à manger qu'avant. Il y a moins de petits invertébrés à manger, moins d'algues... Tout diminue. Donc, naturellement en bout de chaîne, les oiseaux diminuent aussi", explique Didier Besson.

La ligue de protection des oiseaux alerte : à ce rythme certaines espèces pourraient totalement disparaître du lac d'ici dix ans.

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