À la veille du 11 novembre, le ministre des Armées, Sébastien Lecornu est venu rencontrer les soldats du 27ème bataillon de chasseurs alpins d’Annecy. Il s’est aussi rendu sur le plateau des Glières pour remettre des médailles aux blessés de guerre.
"Le 27ème bataillon de chasseurs alpins (BCA) est une unité qui a malheureusement connu des blessés lors de nos opérations récentes contre les terroristes au Mali. Donc je suis venu les distinguer", a déclaré Sébastien Lecornu lors de sa visite en Haute-Savoie. A la veille du 11 novembre, il tenait à "envoyer un message important aux blessés de l’Armée de terre" en remettant des médailles sur le plateau des Glières, haut lieu de la résistance pendant la Seconde Guerre mondiale.
"Les Glières, c’est un grand symbole pour tout le monde, pas que pour les montagnards, a-t-il reconnu. On est en train d’organiser cette passation de mémoire. Il y avait plein de collégiens et d’écoliers présents. Beaucoup de gens disent que la jeunesse ne s’intéresse plus à notre histoire, ce n’est pas vrai. Il suffit de voir toute cette jeunesse qui est présente. Il y a une identité française qui se perpétue entre nos forces engagées pour notre sécurité, mais aussi notre jeunesse. Ce qu’on vient voir ici aux Glières, c’est le passé, ce sont les opérations actuelles et puis c’est l’avenir avec la jeunesse".
En alerte face aux nouveaux risques civils
En marge de ce déplacement, le ministre a prévenu qu'il fallait "préparer l'opinion publique à des modifications et des transformations importantes" face aux nouveaux "risques civils".
Au lendemain de la présentation mercredi de la dernière revue nationale des défis et objectifs stratégiques de la France (RNS) par Emmanuel Macron, Sébastien Lecornu a dénoncé devant la presse "ces nouveaux chantages, ces détournements d'objets civils à des fins militaires", comme "le chantage aux matières premières agricoles" ou "à l'énergie".
"C'est un enjeu générationnel", a-t-il martelé. "Il faut préparer le corps social français à cette résilience, et ce n'est pas qu'un mot. Une partie des risques seront traités par les armées, c'est une évidence, mais une partie aussi des risques de demain sont des risques civils et donc c'est aussi le corps social civil qui doit trouver ses réponses. Ça commence à l'école", a assuré le ministre.
Revenant également sur l'objectif de lutte informationnelle affiché par Emmanuel Macron comme mission de défense-clé, Sébastien Lecornu a déploré des manipulations de l'information, venues de l'extérieur et notamment de Russie, les qualifiant "d'absolument redoutables".
"Ce sont plus que des fake-news, ce sont des retournements même de vérité. Le champ informationnel, comme la guerre cyber d'ailleurs, vont désormais faire partie des menaces de sécurité qui vont peser sur la nation française. On se doit de s'y préparer", a-t-il insisté.
