Ce mardi 10 août, une quarantaine de salariés de l’hôpital Annecy Genevois se sont rassemblés devant le site de Saint-Julien-en-Genevois. Avec un préavis de grève illimité, ils protestent contre l’obligation vaccinale pour les soignants mais aussi contre le pass sanitaire imposé aux visiteurs.
Entre lassitude et colère, ils étaient une quarantaine, soignants et usagers de l'hôpital, réunis contre le pass sanitaire ce mardi.
Devant le centre hospitalier de Saint-Julien-en-Genevois, les personnels du Change (qui compte également l’hôpital d’Annecy) voulaient faire entendre leurs voix.
"L’hôpital public est ouvert à tous, on accueille des gens sans identité, sans papiers, sans mutuelle. Et aujourd’hui, on voudrait nous donner des bouts de papier pour rentrer à l’hôpital !" s’exclame une manifestante.
"Moi ça fait deux semaines que je vais voir mon père à l’hôpital pour lui faire les effleurages parce que le personnel soignant n’a pas le temps de les faire. Et là on me dit que je ne pourrais plus rentrer sans pass sanitaire. Elle est où la logique ?" renchérit une autre.
Une vaccination obligatoire qui ne passe pas
L'autre motif de contestation, c'est la vaccination obligatoire du personnel hospitalier. Les manifestants s’y opposent et revendiquent la liberté de choix. "Ca a déjà donné cours à des situations de tension dans les équipes et de la part de certains tenants de l’encadrement, regrette Bernard Demey, infirmier anesthésiste. On était déjà sous pression avec les différentes crises successives, et on nous rajoute celle-là".
Au centre hospitalier Annecy Genevois, 1 employé sur 5 n'est pas vacciné contre le Covid. Et sans vaccin ni test PCR négatif, plus possible de venir travailler ni d'être payé à compter du 15 septembre.
"On continue de faire de la sensibilisation avec des médecins infectiologues qui sont bien engagés dans les compléments d’informations pour ceux qui se posent encore des questions" explique Sylvie Le Roux, directrice adjointe de l’hôpital de Saint-Julien-en-Genevois.
Pour assurer les contrôles du pass sanitaire, une vingtaine d'agents est en cours de recrutement. Pour l'heure aucun visiteur n'est refusé. L'hôpital assure faire preuve de pédagogie et de tolérance durant la première semaine.