L'hôpital d'Annecy simplifie la prise en charge des arrêts cardiaques

Le centre hospitalier Annecy Genevois et Air Liquide Healthcare ont présenté mardi un appareil ventilateur destiné aux équipes d'urgence afin de simplifier la prise en charge des arrêts cardiaques, responsables de 50.000 morts prématurées par an en France.

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Le centre hospitalier Annecy Genevois et Air Liquide Healthcare ont présenté mardi 22 novembre un appareil ventilateur destiné aux équipes d'urgence afin de simplifier la prise en charge des arrêts cardiaques, responsables de 50 000 morts prématurées par an en France.

"L'urgence extrême, c'est l'arrêt cardiaque, et le taux de survie sans séquelle est de 4% en France", a rappelé le Dr Dominique Savary, chef du pôle urgences de l'hôpital.

"Dans un camion du Samu, le ventilateur sert à 60% pour des arrêts cardiaques. Or, rien n'était pensé pour l'adapter à cette situation très stressante pour les équipes", a renchéri le Pr Jean-Christophe Richard, qui travaille et à l'hôpital et chez Air Liquide.

Actuellement, un patient en arrêt cardiaque est traité par massage du coeur que l'on arrête pour le ventiler à l'aide d'un insufflateur manuel manié par le médecin de l'équipe. L'appareil innovant baptisé CPV (cardio pulmonary ventilation) assure une ventilation automatique se calant sur le massage qui doit être ininterrompu, selon les recommandations internationales.

"Le médecin leader n'est plus coincé sur la ventilation, il peut examiner le patient"


"Ca libère les mains et le cerveau. Ca nous dit de masser plus vite ou moins fort, l'oxygénation et la ventilation sont améliorées. Enfin, le médecin leader n'est plus coincé sur la ventilation, il peut examiner le patient, aller voir la famille ou les témoins, gérer l'équipe...", a détaillé le Dr Savary, qui s'est spécialisé depuis plus d'une décennie sur l'arrêt cardiaque.

Et si le patient venait à décéder malgré tout, "ses organes seront en bon état et disponibles pour une transplantation", a ajouté l'urgentiste.

Annecy est le premier centre hospitalier français pour le nombre de prélèvement d'organes sur donneurs décédés avec "15% de l'activité nationale soit une cinquantaine de greffes par an".

Une "centaine" de CPV ont été vendus en France depuis sa commercialisation en septembre, à un prix resté confidentiel, a affirmé Jean-Marc Giner, directeur général d'Air Liquide Medical Systems, filiale du groupe spécialisée dans les dispositifs médicaux.

Les hôpitaux de Toulouse et Montpellier s'en sont dotés ainsi que la Brigade de sapeurs-pompiers de Paris (BSPP).

Une recherche conjointe avec le Canada


Air Liquide vise les marchés des voisins européens tels que l'Italie, l'Espagne, l'Allemagne mais aussi outre-Atlantique le Brésil et surtout le Canada où des recherches conjointes ont été menées, notamment avec le St Michael Hospital de Toronto.

En septembre également, le groupe spécialisé dans les dispositifs médicaux à usage unique Vygon a lancé un système similaire de ventilation, la "b-card" (Boussignac Cardiac Arrest Resuscitation Device).

"C'est une solution pour les premiers secours qui repose sur le même concept de compression thoracique continue. Dans le département de Haute-Savoie, on prône pour les pompiers l'utilisation de ce système en complément de notre solution qui sera déployée par le Samu au moment de prendre le relai auprès du patient", a dit le Pr Richard.
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