Un observatoire de la fréquentation nautique a été créé en 2018. Des opérations de comptage aérien sont menées cet été comme l'an passé.
Le lac d'Annecy est-il surfréquenté ? Faut-il réglementer la navigation ? C'est la question qui se pose chaque été quand les bateaux, pédalos, wake surf, et autres paddle font leur retour sur le lac. Pour évaluer la fréquentation nautique, un observatoire créé en 2018 mène actuellement des opérations de comptage aérien.
Du nageur aux plus grosses embarcations
Armé de son appareil photo, Frédéric Collin a pour mission de photographier, depuis le ciel, l'intégralité du lac. Le directeur d'Infosig réalise une centaine de clichés en 20 minutes de survol.L'objectif est d'avoir une vraie couverture du lac, de clichés en clichés. On peut voir du nageur jusqu'aux plus grosses embarcations, en passant par le paddle. La photo doit permettre de bien visualiser tout l'éventail éventail de catégories de navigation, explique Frédéric Collin d'Infosig, qui effectue 8 missions de prises de vue aérienne dans l'année.
Jusqu'à 788 embarcations dénombrées
Mis en place en 2018 par le SILA en partenariat avec la Direction Départementale des Territoires (DDT), l'observatoire entend ainsi répondre aux craintes concernant l'intensification de la circulation sur le lac d'Annecy et notamment l'augmentation du nombre de bateaux de plus de 100 cv.
Deux situations s'opposent : ceux qui font souvent du bateau et du tourisme et les défenseurs de l'environnement qui dénoncent un trop plein d'embarcations sans jamais avoir de chiffres précis. A partir de ce comptage, on sera à même de dire s'il y a trop de bateaux à moteurs de grosse puissance sur le lac, précise Pascal Bassan, vice-président du syndicat mixte du lac d'Annecy.
En 2018, l'observatoire a dénombré jusqu'à 788 embarcations sur le lac, au plus fort de la fréquentation, dont près de la moitié (49%) de bateaux à moteur. La densité d’embarcations était nettement supérieure sur la partie Nord du lac (au-delà d’une ligne La Puya-Veyrier du Lac) à celle des autres secteurs du lac.
Reportage : Marion Feutry et Maxime Quemener