Léo Anguenot a pris la deuxième place du slalom géant d'Alta Badia (Italie) ce dimanche, s'offrant son premier podium. Le natif d'Annecy a été devancé par Marco Odermatt, triple vainqueur du classement général de la Coupe du monde.
Léo Anguenot a décroché à 26 ans son premier podium en Coupe du monde de ski alpin dimanche 22 décembre, en terminant 2ème du slalom géant d'Alta Badia (Italie) derrière l'ogre Marco Odermatt. Plus tout à fait un espoir, pas encore un vétéran, Anguenot a réalisé "un rêve d'enfant".
Neuvième après la première manche malgré son dossard N.24, le skieur de La Clusaz (Haute-Savoie) a évité les pièges du second tracé sur une piste qui se dégradait rapidement. Il a dû attendre le passage des cadors du circuit, comme les Norvégiens Alexander Steen Olsen et Atle Lie McGrath pour les voir passer derrière lui au classement et être ainsi assuré de monter sur le podium pour son 38ème départ en Coupe du monde.
"Durant la course, a-t-il admis, je ne savais pas trop dire si c'était bien ou pas parce qu'on ne se rend pas forcément compte, mais quand je suis arrivé en bas et que j'ai vu une seconde d'avance en bas, là j'ai compris que c'était une grosse deuxième manche". "Quand j'ai vu Steen Olsen passer derrière moi et quand j'ai compris que j'étais sur le podium, cela a explosé, c'était trop bien", a ajouté le natif d'Annecy.
Du ski nautique au ski alpin
Pour la victoire, le suspense a en revanche pris rapidement fin lorsque Odermatt, 3ème chrono après la première manche, a découpé la Gran Risa et écoeuré la concurrence. Le Suisse, triple vainqueur du classement général de la Coupe du monde, a enchaîné une quatrième victoire consécutive dans la station de sports d'hiver italienne, la 41ème de sa carrière sur le circuit mondial qui lui permet de dépasser son illustre compatriote Pirmin Zurbriggen.
La prochaine étape, c'est d'aller chercher la victoire.
Léo Anguenot
"Odi", vainqueur la veille pour la première fois de sa carrière à Val Gardena, a consolidé sa première place au classement général. Il dispose désormais de 121 points d'avance sur le Norvégien Henrik Kristoffersen, 9e dimanche. Anguenot, lui, n'en est pas encore à penser au gros globe de N.1 mondial, mais il ne cache pas ses ambitions : "La prochaine étape, c'est d'aller chercher la victoire", a-t-il déjà prévenu.
Son parcours lui a appris la patience. Avant de se consacrer pleinement au ski alpin, Anguenot a collectionné les titres nationaux et européens dans les catégories de jeunes en ski nautique. Quand il a fini par opter pour le ski alpin, il a dû composer avec les blessures, inévitables dans cette discipline, notamment à une épaule à l'automne 2020 qui a ralenti sa progression, mais qui ne l'a jamais fait douter, à l'entendre.
"Je me suis toujours dit : 'Il vaut mieux y arriver un jour que de n'y arriver jamais', donc j'ai pris le temps, j'ai eu des moments où je voulais faire du slalom exclusivement, ça m'a pris un peu plus de temps", a insisté Anguenot, dont le meilleur résultat était jusque-là sa 13ème place dans le géant d'Aspen (Etats-Unis).
Sur une piste où les Français brillent souvent en géant, Anguenot n'a pas été le seul Bleu à se mettre en évidence. Thibaut Favrot a signé le meilleur temps de la seconde manche, ex aequo avec Odermatt, et a terminé à la 10e place alors qu'il était distancé à mi-parcours (27e).