Suicide assisté et euthanasie : "toutes les options sont sur la table" affirme Olivier Véran lors d’un déplacement en Suisse

"Toutes les options sont sur la table", a assuré vendredi le porte-parole du gouvernement français Olivier Véran à nos confrères de l'AFP à propos d'un éventuel changement de législation sur la fin de vie, lors d'un déplacement en Suisse, où le suicide assisté est toléré.

L'essentiel du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve le meilleur de l'info régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en lien avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "L'essentiel du jour : notre sélection exclusive". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Olivier Véran, porte-parole du gouvernement français était accompagné de la ministre déléguée aux professions de santé Agnès Firmin le Bodo, et de membres du groupe de travail parlementaire sur la fin de vie, pour rencontrer des personnels soignants des Hôpitaux Universitaires de Genève (HUG).

Lors de ce déplacement, il a été interrogé sur la possibilité d'autoriser le suicide assisté en France et a affirmé que "toutes les options sont sur la table". Il a souligné l'importance du travail de la convention citoyenne sur la fin de vie qui se penche actuellement sur la question d'un éventuel changement de la loi française.

Légaliser l'euthanasie ou le suicide assisté 

Même si les termes d'"euthanasie" ou de "suicide assisté" ne sont pas explicitement mentionnés, les participants examineront l'opportunité de légaliser l'une ou l'autre. En mars, ils diront s'il faut changer ou non la loi actuelle, sans garantie d'être suivis. "Ce sont des défricheurs que ces citoyens qui se réunissent et qui doivent nous permettre d'avoir un débat apaisé", a déclaré Olivier Véran.

"On n'en fait pas un combat politique au sens politicien du terme. On n'en fait pas un combat partisan", a-t-il ajouté. Véran s'était déjà déplacé en Belgique pour étudier la législation dans ce pays, et des déplacements ultérieurs sont à l'étude, notamment en Espagne. "On ne considère pas qu'il y ait un pays qui soit en avance ou en retard par rapport à un autre, parce qu'on touche ici au cœur de l'intime, la mort. C'est très personnel et cela peut renvoyer à beaucoup de conviction, beaucoup de craintes, beaucoup de peur", a-t-il toutefois souligné.

La loi française actuelle prévoit une "sédation profonde" pour les malades en phase terminale et aux souffrances inapaisables, mais n'autorise ni l'euthanasie ni l'assistance au suicide.

En Suisse, seul celui qui, "poussé par un mobile égoïste", prête assistance au suicide de quelqu'un est punissable : "C'est une façon de faire la loi qui est très différente de ce qu'on connaît en France où nous on part du principe que tout est interdit, sauf ce qui est autorisé", a commenté M. Véran.

Présent lors de la visite aux HUG, le président du Conseil d'Etat du canton de Genève, Mauro Poggia, a lui souligné que le fait de vouloir régler par une loi des questions "qui se règlent par le dialogue, la compréhension, l'empathie, l'écoute" pourrait "amener à un blocage et à une déresponsabilisation de l'ensemble des acteurs".

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information
en direct

DIRECT. Qu'est-ce qu'être agriculteur aujourd'hui ? Est-ce une vocation ou un sacerdoce ? comment préparer l’avenir ? La relève est-elle prête ?

regarder