Les Championnats du monde de tennis adapté sont organisés à Annecy (Haute-Savoie) depuis le lundi 9 septembre. La compétition rassemble 55 athlètes en situation de handicap mental, venus de 11 pays différents. L’occasion de mettre en lumière ces sportifs.
Les Jeux paralympiques se sont achevés ce dimanche 8 septembre. Mais dans les Alpes, il est encore possible de voir du sport de haut niveau, et ce, jusqu’au 14 septembre prochain.
Au club de tennis des Marquisats, à Annecy, les Championnats du monde de para tennis adapté battent leur plein depuis ce lundi. Au total, 11 délégations sont représentées : l’Australie, la Belgique, l’Egypte, la France, la Grande-Bretagne, l’Inde, l’Italie, le Kazakhstan, la Pologne, la Suède et les États-Unis.
Trois catégories de tennis adapté
Le para tennis adapté fonctionne par niveaux de compréhension des règles. Pour ce championnat, 55 sportifs sont présents répartis dans trois catégories différentes : la trisomie, l’autisme et la déficience intellectuelle.
Ce lundi, c’est Arthur Etchebarn, numéro 5 mondial, qui rentre en premier sur le court. Face à lui, un Australien classé dans le top 10 lui aussi. Tous les deux jouent dans la catégorie réservée aux déficiences intellectuelles. Ils construisent leur jeu autour de leur force : "C’est un sport de combat, il faut être en pleine forme pour jouer, il faut bien sortir les balles", nous dit Arthur, qui parvient à l'emporter face à son adversaire.
Une victoire sous les yeux de son entraîneur, Pierre Martin : "Arthur, c’est quelqu’un qui est assez colérique, il a un petit traitement là-dessus. Il doit gérer un peu sa colère, ses émotions et c’est quelqu’un qui a aussi beaucoup d’énergie, c’est un avantage et un inconvénient. Cette énergie, il s’en sert aussi pour le tennis, mais de temps en temps, il a juste un peu de mal à gérer la frustration sur les moments difficiles."
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Championnat du monde de tennis adapté à Annecy
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©France Télévisions / Marion Chevalet et Benjamin Métral
Des formats adaptés aux déficiences
Pour gérer au mieux les déficiences de chacun, les formats de jeux sont adaptés. Ils sont plus courts ce qui permet aux joueurs de rester concentré toute la journée : "Par exemple sur ce championnat, tous les premiers tours sont des formats de sets de six jeux, explique Ludivine Gondran, conseillère technique nationale à la Fédération française du sport adapté. Le premier à gagner le set remporte le match. Ce n’est pas en plusieurs sets ce qui permet d’enchaîner plus facilement et donc on a des temps de jeu plus court."
Le sport adapté est encore peu connu. Aux Jeux paralympiques, seules trois disciplines faisaient concourir des athlètes avec des handicaps mentaux (la natation, le tennis de table et l'athlétisme). Pour le tennis adapté, il faudra encore attendre : "Ils sont porteurs d’un handicap qui est souvent invisible et par rapport au grand public, c’est parfois plus difficile de faire comprendre qu’on est sur une compétition avec des adaptations nécessaires", ajoute Ludivine Gondran.
Aujourd’hui en France, parmi les différentes formes de handicap, 80 % d’entre elles sont invisibles. Ce championnat est l’occasion de les mettre en lumière.
