VIDEO. "On est au calme, sous l'eau et dans notre bulle", qu'est-ce que le tir sur cible subaquatique ?

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Ce week-end à Annecy, les Championnats de France de tir de cible subaquatique avaient lieu, l'occasion d'en apprendre davantage sur ce sport encore confidentiel. ©France TV / Marion Feutry et Benjamin Metral

Le tir sur cible subaquatique est arrivé en France dans les années 80. Aujourd’hui, il compte près de 700 compétiteurs. Alors que les Championnats de France se déroulent ce week-end au pôle aquatique de Seynod, à côté d'Annecy, nous sommes allés à la rencontre de ceux qui pratiquent cette discipline encore confidentielle.

Imaginez du biathlon sous l’eau. L’idée a séduit quelque 700 pratiquants en France. Certains étaient réunis ce week-end à Annecy pour les Championnats de France de tir subaquatique : "C’est une discipline inspirée du biathlon nordique, on a de la nage, de l’apnée et du tir. C’est physique, et c’est nouveau, mais on est en train de développer", explique Ghislaine Secret, la vice-présidente de la commission nationale de tir sur cible. 

Le sport se pratique sous l'eau, en apnée, avec une cible installée à au moins trois mètres de distance. Le nageur part avec une gueuse qui lui permet de se stabiliser au fond de l’eau. Une fois positionné, il doit viser puis tirer avec une arbalète, sur un temps donné. La flèche part à 60 km/h. Dans cette discipline, quatre épreuves existent, trois épreuves individuelles et une en équipe : la précision, le biathlon, le super biathlon, le relais.

Calme, précision et rapidité

La discipline allie alors contrôle de la respiration précision et rapidité. C’est ce mélange qui a conquis Yohann Belpré, membre de l’équipe de France de tir subaquatique depuis 2001 et champion de France en 2014 et 2019 : "Ce qui m’a séduit, c’est le calme, on est sous l’eau, on est dans sa bulle, c’est un sport où l’on est à la fois calme dans son couloir, on est concentré sur son épreuve, on fait son tir et en même temps, c’est dynamique, c’est vraiment une alliance des deux, c’est un peu comme le biathlon nordique."
Parmi les jeunes compétiteurs, il y a Milo Guerin-Poulin, il est originaire de Rennes et a découvert la discipline lors de séances de chasse sous-marine avec son père : "Tout petit, j’ai commencé l’apnée et la chasse sous-marine et je me suis dit que je voulais progresser. Il faut de la patience, de l’entraînement et surtout un grand calme, car dans l’apnée, il faut être calme pas brusque sinon à la fin, on s’agite et on n’a plus d’air."

Développer la pratique à l’international

La discipline émerge en France dans les années 80 : "Au départ, cette discipline a été imaginée par des chasseurs sous-marins pour qu’ils puissent s’entraîner l’hiver. En1930, ils ont fait les premières épreuves et on tirait de la surface par la suite. On a fait des compétitions, d’abord avec des fusils en bois puis ensuite, on est passé aux arbalètes que l’on connaît qui sont beaucoup plus légères et plus maniables," détaille la vice-présidente du club.

À l'international, la pratique gagne du terrain puisque des clubs existent dans 22 pays comme l’Italie, l’Algérie, le Liban ou le Venezuela. Tous pourraient bien se retrouver dans quelques années pour le premier championnat du monde de la discipline.

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