Un accident mortel s'est produit ce week-end dans le massif du Mont-Blanc. Un jeune homme de 24 ans a été retrouvé mort par les secouristes du PGHM de Chamonix. En plein confinement, il avait entrepris une sortie en ski de randonnée.
Un homme de 24 ans qui pratiquait le ski de randonnée en Haute-Savoie en dépit de l'obligation de confinement a été retrouvé mort dimanche à 2.300 mètres d'altitude dans le massif du Mont Blanc, a-t-on appris auprès des secours en montagne.
Son corps a été découvert vers 12H30 par les secouristes du Peloton de gendarmerie de haute montagne (PGHM) de Chamonix sur les pentes escarpées situées le long de la ligne de chemin de fer du tramway menant au refuge du Nid d'Aigle. Selon les premiers éléments de l'enquête, ce jeune haut-savoyard originaire de la station voisine des Houches s'était élancé seul samedi matin de son domaine skiable et progressait en direction du refuge du Goûter, situé à 3.800 mètres d'altitude.
"Il a dévissé et chuté de 300 mètres. L'accident a probablement eu lieu samedi", a indiqué le commandant du PGHM de Chamonix Stéphane Bozon, confirmant une information France Bleu Pays de Savoie. C'est une voisine du skieur, inquiète de constater que le jeune homme ne donnait pas signe de vie et que ses skis manquaient à l'appel, qui a donné l'alerte ce dimanche à midi.
Ce dimanche, le PGHM de Chamonix est également intervenu en Savoie au profit d'un homme de 27 ans qui s'est retrouvé bloqué au cours d'une randonnée dans les environs de la commune de Mercury, où il s'était rendu en voiture pour randonner malgré les mesures de confinement.
Le 25 mars, le préfet de Haute-Savoie a pris un arrêté "portant interdiction de fréquentation et d'activités en montagne dans le cadre de la lutte contre le coronavirus". Le texte interdit "tous les déplacements en montagne dans un rayon supérieur à 100 mètres de dénivelé au dessus du lieu de confinement", et ce jusqu'au 15 avril.
Dimanche, le commandant du PGHM de Chamonix Stéphane Bozon a condamné "l'irresponsabilité" des pratiquants qui continuent de braver l'obligation de confinement. "Nous patrouillons beaucoup et nous observons encore des groupes un peu partout", déplore Stéphane Bozon. "L'accidentologie de loisirs doit stopper au plus vite pour ne pas davantage encombrer les hôpitaux engagés dans la lutte contre le coronavirus".