Mardi 15 mars, un car parti de la frontière polonaise est arrivé à Chamonix. A son bord, une cinquantaine de réfugiés ukrainiens fuyant les bombardements russes. Epuisés par le voyage, ils ont été pris en charge par la Ville et par une quinzaine de familles haut-savoyardes.
Les traits tirés, fatigués par deux jours de route, les réfugiés ukrainiens se sont empressés de sortir du car qui les a déposés ce mardi 15 mars dans le centre-ville de Chamonix.
Au total, une cinquantaine de femmes et d’enfants ont réussi à fuir la guerre et à traverser l’Europe grâce à ce véhicule affrété par l’association Yambi.
Présents à la frontière polo-ukrainienne depuis le 5 mars, les bénévoles de cette ONG remplissent chaque jour des convois de réfugiés qui sont ensuite conduits en France.
A Chamonix, ils ont été accueillis par des élus et des bénévoles, avant d’être conduits dans un gymnase où ils ont pu prendre une douche et manger un repas chaud. En fin de journée, des minibus les ont conduits chez une quinzaine de familles, volontaires pour leur offrir un hébergement d’urgence.
"Je suis maman et je regarde les images à la télé, explique Janey Segal, une habitante de Chamonix. J’ai un appartement libre et je ne peux pas le laisser vide quand il y a des gens qui en ont besoin".
"Il faut s’inscrire dans la durée"
Selon les associations, l’hébergement à Chamonix est prévu pour deux mois. Mais les autorités prévoient un temps beaucoup plus long. "Au-delà du caractère d’urgence, compte tenu de ce qui se passe, il faut s’inscrire dans la durée, savoir accompagner et se mettre en perspective pour quelque chose qui va durer à minima plusieurs semaines, et probablement, malheureusement, d’assez longs mois" prévient le maire (UDI), Eric Fournier.
D’ici une semaine, un autre accueil sera organisé pour un hébergement collectif à Chamonix.