Ce jeudi 18 juin, un alpiniste suisse, vivant à Berne, a été condamné à 3.000 euros d'amende, dont 1.500 avec sursis par le tribunal correctionnel de Bonneville. Il avait fait déplacer le Peloton de Gendarmerie de Haute Montagne alors qu'il n'était pas en difficulté.
"Ce n'était pas un alpiniste 'en tongs' comme on en a parfois qui nous font prendre des risques, non, lui a menti sciemment pour qu'on vienne le récupérer." Le commandant Estachi, patron du PGHM, n'en dira pas plus sur cette affaire qui date de mars, tant la colère remonte à la surface. Il y a de quoi quand on refait le film du sauvetage.
L'alpiniste avait appelé les secours à la nuit tombée. Il se disait gelé, ne sentant plus ses mains et ses pieds. Après une discussion téléphonique avec un médecin, le doute s'est installé. Malgré tout, alors que le temps était plutôt clément, les secours décidaient de décoller. Ils l'ont récupéré à 4.000 mètres et transporté à l'hôpital de Sallanches. Quelques minutes plus tard, les hospitaliers avertissaient le PGHM que l'homme avait simulé. Il avait même demander un taxi pour partir!
Récit des faits par Cédric Picaud
Le rapport des gendarmes a servi au Parquet qui a demandé des poursuites pour "fausse divulgation de renseignements afin d'engager les secours". Un délit passible de 2 ans de prison et 30.000 euros d'amende.
Ce jeudi, l'alpiniste suisse a finalement écopé 3.000 euros d'amende, dont 1.500 avec sursis.