A la fin de l'enquête publique pour le prochain Plan de Protection de l'Atmosphère, le collectif d'habitants Coll'Air Pur dénonce un "cocktail polluant" dans la vallée de l'Arve. Une récente étude atteste de concentrations préoccupantes de substances cancérogènes et perturbateurs endocriniens.
L'enquête publique pour le PPA2, le prochain Plan de Protection de l'Atmosphère dans la vallée de l'Arve en Haute-Savoie, vient tout juste de se terminer.
L'association citoyenne Inspire a dressé le bilan -négatif- du premier PPA.
Et les habitants regroupés dans le collectif Coll'Air Pur n'ont jamais été aussi inquiets. Après les particules fines qu'on inhale, voici venir des polluants qu'on ingère. Après les camions, l'incinérateur.
A travers le centre scientifique indépendant Analytika, ils dénoncent : "les dispositions relatives à la surveillance de l'impact environnemental prévues par l'arrêté préfectoral du 26 mai 2014 autorisant l'exploitation de l'incinérateur, implanté à Passy au pied du Mont-Blanc et au fond d'une vallée encaissée, ne sont pas respectées par l'opérateur".
C'est pour cette raison que le collectif a missionné le laboratoire spécialisé Micropolluants Technologies.
Objectif : procéder au dosage des dioxines et furanes éventuellement présentes dans deux échantillons de "poussières noires" collectées sur la commune de Passy, au cimetière communal, et dans la zone des Egratz.
Selon Analytika, le rapport atteste la présence de "concentrations préoccupantes" de ces composés chimiques, "particulièrement toxiques", "qui résultent indubitablement des émissions atmosphériques provenant de l’incinérateur d’ordures ménagères" de Passy.
Ci-dessous le rapport d'analyses réalisé par Micropolluants Technologie
Pour le Coll'Air Pur, c'est l'indignation : "la coupe est pleine, et nous sommes inquiets pour la population et surtout nos enfants qui respirent et ingèrent particules fines et ultrafines, gaz, métaux lourds, perturbateurs endocriniens et autres substances toxiques".
"L'effet cocktail va-t-il enfin être pris en considération afin de brandir le principe de précaution et protéger les citoyens ?"