Un apiculteur de Haute-Savoie est sous le choc après la destruction de six de ses ruches dans un incendie vraisemblablement d'origine criminelle. Environ 250 000 abeilles sont mortes dans les flammes.
Triste et en colère. A Maxilly-en-Chablais, dans le département de la Haute-Savoie, Jean-Jaques Coene est toujours sous le choc, cinq jours après l'incendie de six de ses ruches. Un incendie vraisemblablement d'origine criminelle qui a tué environ 250 000 de ses abeilles.
Les faits remontent au jeudi 15 juillet. Ce matin-là, l'apiculteur qui exploite environ 250 ruches dans le Chablais, est appelé par le fontainier qui vient plusieurs fois par jour effectuer des relevés sur l'une des zones de captage des eaux d'Evian. Il l'informe que de la fumée sort de plusieurs de ses ruches. Jean-Jacques Coene arrive sur les lieux rapidement et constate lui-même l'étendue des dégâts.
Sur place, sur les 26 ruches installées dans le champs, cinq étaient "à l'état de cendre", une sixième était partiellement détruite. A l'intérieur, des milliers d'abeilles mortes. "C'est une certaine barbarie, une monstruosité" s'indigne l'apiculteur. Et de poursuivre : "on m'aurait volé, ça m'aurait attristé, mais là, qui peut être barbare à ce point ?"
Les toits des ruches étaient retirés
Jean-Jacques Coene explique être installé à cet endroit depuis six ans et n'avoir eu à déplorer qu'un seul vol sur son exploitation. L'intention de lui nuire lui paraît évidente, même s'il assure ne pas savoir pourquoi. Le caractère volontaire en tout cas ne fait aucun doute pour lui : "les toits des ruches étaient retirés et du produit inflammable avait été versé à l'intérieur".
Entre le prix des essaims, des ruches et la perte de la récolte à venir, le préjudice est évalué à plusieurs milliers d'euros, mais ce n'est pas ce qui attriste le plus l'apiculteur. "On s'attache aux colonies en travaillant avec les abeilles, explique-t-il. Ce qui m'embête le plus, c'est de voir ces insectes brûlés vifs".
Une plainte contre X a été déposée. Vengeance ou geste gratuit, contacté par France 3 Alpes, le commissariat de Thonon-les-Bains confirme qu'une enquête a été ouverte, mais indique qu'aucune piste n'est pour l'instant privilégiée.