Mis en examen pour assassinat, le conjoint de la femme retrouvée morte dans un coffre de voiture reste "évasif" sur les circonstances de la mort, selon le parquet d'Annecy. Le corps de la victime présente des traces de coups, les causes du décès font l'objet d'examens complémentaires.
L'enquête se poursuit après la découverte du corps d'une femme dans le coffre d'une voiture le 18 août à Doussard (Haute-Savoie). Les premières analyses médico-légales ont révélé des traces de coups sur le corps de la victime qui était recroquevillée dans une valise, selon la procureure de la République d'Annecy, bien que les causes du décès n'aient pas encore été déterminées.
Le conjoint de la trentenaire retrouvée morte avait été interpellé alors qu'il transportait le corps dans son coffre, les enfants du couple, âgés de 6 et 9 ans, étaient assis sur la banquette arrière, endormis. L'homme a depuis été mis en examen pour assassinat mais "ne s'est pas expliqué clairement sur les faits qui lui sont reprochés", poursuit la magistrate. Il avait d'abord usé de son droit au silence puis s'est montré "évasif" lors de son audition par un juge d'instruction. Il a été placé en détention provisoire.
Le mobile de cet assassinat reste donc flou. "L'instruction se poursuit", ajoute Véronique Denizot sans vouloir en dire plus sur l'avancement de l'enquête. Les circonstances de la mort elles-mêmes n'ont pas été déterminées avec précision. La première autopsie a révélé des traces de coups, sans permettre d'affirmer qu'ils sont à l'origine de la mort de la victime.
"Des examens complémentaires sont en cours", d'après le parquet d'Annecy. Deux mains courantes avaient déjà été déposées contre le père de famille soupçonné d'être à l'origine du drame, selon une information du Dauphiné Libéré que la procureure n'a pas souhaité confirmer.
En 2018, 121 femmes ont été tuées par leur conjoint ou ex-compagnon, soit une tous les trois jours, selon le ministère de l'Intérieur. D'après un décompte réalisé par l'association "Féminicides", 102 crimes de ce type ont été commis depuis le début de l'année en France, il s'agit du deuxième en Haute-Savoie.