Les bouquetins du Bargy en Haute-Savoie vont-ils tous être abattus? Dans ce secteur un animal sur deux est atteint de Brucellose. Au nom de la prévention sanitaire, les autorités envisagent cette année un abattage total dans ce massif.
Dans le massif du Bargy, les randonneurs croisent souvent son chemin. Animal protégé depuis 1981, le bouquetin n'a pas peur de l'homme. L'abattage de la moitié du cheptel l'année dernière n'avait pas permis de faire reculer la Brucellose bien au contraire.
L'animal est pourtant menacé par cette maladie car, dans ce massif, elle touche près d'un bouquetin sur 2. Elle se transmet rarement aux animaux domestiques mais au printemps 2012, une vache puis deux enfants ont été contaminés. Les agriculteurs, producteurs de reblochon, réclament l'éradication de l'animal sur ce secteur.
Ségolène Royal avait annoncé l'"assainissement" du massif du Bargy début septembre
En visite en Haute-Savoie début septembre Ségolène Royal, la Ministre de l'Ecologie a délivré un message clair de soutien à la profession. Elle envisage de mandater le Préfet pour démarrer l'abattage dès le mois d'octobre. Sa stratégie: assainir le massif en tuant tous les bouquetins puis les réintroduire dans un second temps.Un test permet de distinguer les animaux sains d'après les associations écologistes
Une stratégie qui fait bondir les associations écologistes. Pour elles, cette mesure est inutile car il existe un test qui permet de distinguer les animaux malades de ceux qui ne le sont pas. Elles demandent donc à Ségolène Royal d'épargner les bouquetins qui ne sont pas porteurs de la maladie. D'autant plus que l'abattage risque de ne pas faire reculer la maladie. Au printemps dernier, 300 d'entre eux avaient été tués, soit la moitié des effectifs du massif du Bargy. Ce qui avait désorganisé les troupeaux sans stopper la contamination.La Brucellose n'a pas été repérée dans les autres massifs de la région pour le moment. Réintroduit dans les Alpes dans les années 60, le bouquetin est devenu un symbole de la protection de la Nature. Un symbole auquel on s'attaque aujourd'hui au nom de la prévention sanitaire.
