Sondage au vert pour Jean Denais, maire Thonon-les-Bains depuis 19 ans. Cette fois sans l'étiquette UMP, il brigue un quatrième mandat, s'avouant "très fier" de son bilan. Les prétendants Georges Constantin (PS) et Christophe Arminjon motivent les troupes autour d'un "changement nécessaire".
"Est-il bien raisonnable qu'un maire dirige une ville pendant autant de temps? À l’évidence non. Surtout que le bilan interroge. Au plan politique, la division et l'isolement n'ont pas permis à Thonon d'assumer son rôle de ville-centre en fédérant autour d'un projet de territoire. " La phrase est du Divers Droite Christophe Arminjon. "Il est temps de sortir Thonon de la gestion à la petite semaine que nous connaissons depuis plus de 18 ans", ajoute le socialiste Georges Constantin. Le ton est donné. La campagne de Thonon se joue sur le renouvellement du côté des opposants. Le sortant fait au contraire campagne autour de son expérience: "Je suis passionné et j'aime cette ville."
Cette image "rassurante" de l'indétrônable Jean Denais fonctionne bien. Mi-mars, un sondage BVA l'a placé en tête des intentions de vote. Il s'en sortirait même mieux qu'en 2008.
Reportage Nathalie Rapuc et Christian Mathieu
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Au premier tour du scrutin, il disposerait d'une nette avance sur ses concurrents avec 38% des suffrages exprimés. "Ce score montre l’importance de la base électorale du maire de la commune depuis 1995", note BVA, il serait nettement devant Christophe Arminjon (divers droite, 24%) et Georges Constantin (PS, 19%).
D'après ce sondage, il ne serait pas impossible de voir Guillaume Vaucouleur (Front de gauche) se maintenir au second tour, après avoir empoché 12% d’intentions au premier, mais osera-t-il afficher une division de la gauche?
Le qualificatif de "ville de droite" s'exprime dans ce sondage avec 63% des intentions de vote à droite (listes divers-droite et UDI) et 37% pour la gauche (PS, Front de gauche, EELV).
Dans une élection, l'acte deux est aussi important que le premier. En cas de triangulaire, ce qui sera sûrement le cas tant à droite on se déteste, Jean Denais l'emporterait avec 37% des intentions de votes, soit une avance assez nette sur Georges Constantin (33%) et Christophe Arminjon (30%).
Dans le cas d'un duel entre la gauche et la droite au second tour, les résultats indiquent que le score obtenu par Georges Constantin atteindrait un "plafond" de 42% alors que le candidat de la droite qui lui serait opposé, Jean Denais ou Christophe Arminjon, recueillerait 58% des suffrages. Mais encore une fois cette deuxième hypothèse ressemble fort à de la politique-fiction tant les candidats de droite sont à couteaux tirés!