Par mesure d'économie, la municipalité de Saint-Julien-en-Genevois a pris la décision de limiter à un repas par semaine l'accès aux cantines des écoles. Une discrimination, selon des représentants de parents d'élèves.
Depuis la rentrée de septembre, les enfants de Saint-Julien-en-Genevois dont un des parents n'a pas d'emploi doivent rentrer chez eux pour manger à midi. Pour la maman de Roshanak, issue d'une famille d'origine iranienne, il s'agit pourtant d'un véritable lieu d'intégration.
"J'aimerais bien qu'elle mange à la cantine pour manger des aliments français et s'intégrer à la manière française" argue-t-elle.
Le cas de Roshanak n'est pas isolé : 70 élèves de la commune haut-savoyarde se sont vu limiter l'accès à la cantine.
Pourtant, "si on accueillait ces 70 élèves supplémentaires, ce serait 70.000 euros à la charge du contribuable", explique Antoine Vieillard, maire centre-droit de Saint-Julien-en-Genevois.
"La commune n'a pas les moyens de supporter ce coût-là, donc y a deux solutions possibles : Soit on restreint l'accueil, soit on augmente les tarifs de 30% pour toutes les familles".
La situation n'est pas isolée, mais elle n'en est pas moins dénoncée par certains parents d'élèves.
"Nous, nous réclamons que la loi Egalité et citoyenneté qui est parue fin janvier 2017 soit appliquée tout simplement avec l'accueil de tous les enfants sans discrimination" revendique Romain Barbery, président du FCPE de la commune.