Le SMECRU (le syndicat de rivières des Usses) organisait ce vendredi 30 septembre une journée de démonstration sur l'entretien des espaces publics sans pesticides à Sillingy en Haute-Savoie.
Depuis l'an 2000, plus aucune substance polluante n'a été versée dans les espaces verts à Sillingy. La ville de Haute-Savoie se veut novatrice en matière d'environnement. Ce vendredi matin, huit fournisseurs de matériel étaient présents pour démontrer qu'il existe des alternatives aux produits chimiques pour le désherbage. Mais ce changement de fonctionnement ne s'est pas fait sans une remise en question.
"La plus grosse difficulté a été de faire accepter aux gens la présence de pissenlit ici et là, mais on y arrive, notre territoire n'est pas plus sale qu'ailleurs et notre eau coule très proprement., ce qui est important puisque nous sommes sur des marais et des captages", explique Michel Ducret, responsable technique à la Mairie de Sillingy
Reportage Florine Ebbhah, Dominique Bourget, Virginie Muamba et Philippe Conte
Ce qui se passe dans le sol finit dans l'eau, or à Sillingy comme dans 41 communes du secteur coule la rivière des Usses et ses 300 kilomètres de cours d'eau. Pour le syndicat des rivières, l'objectif est simple, il doit réussir à convaincre les municipalités de changer. Déjà 30 d'entre elles ont accepté de passer au "sans pesticides".
"L'agence de l'eau jusqu'à 80%, les communes qui s'engagent dans cette charte zéro pesticide, pour l'achat de matériel, de la binette au matériel thermique plus poussé", rajoute Christian Bunz, président du syndicat de rivières des Usses
Une aide très persuasive qui interpelle tout particulièrement les communes aux moyens limités. Mais quelle que soit la motivation, les communes devront faire sans pesticides, car dès le 1er janvier 2017, la loi Labbé interdira leur utilisation pour l'entretien des espaces publics.