Goran Markovic est le père de trois enfants. Après son divorce, il n'a obtenu qu'un droit de visite en centre médiatisé, un samedi sur deux. Raison invoquée, les plaintes pour violence de son ex-épouse. L'homme nie et s'est enchaîné à la nacelle d'un camion pour protester.
Très tôt ce mercredi 12 juin au matin, devant le Palais de Justice de Thonon-les-Bains, la police est intervenue pour une opération très délicate. Un homme enchaîné n'était pas disposé à descendre de son "perchoir".
Au bout de quatre heures, il est finalement descendu. Goran Markovic a alors été reçu par les autorités judiciaires et a raconté son histoire. Son geste, il l'a décidé pour interpeller la justice. Il souhaite en effet une révision de son jugement de divorce pour voir ses enfants plus souvent.
Au terme d'une procédure de sept ans, il ne voit plus ses enfants qu'en centre médiatisé. "Je me suis trouvé entre les alcooliques et les drogués, j'estime ne pas en être arrivé là", explique-t-il. "Depuis un an et demi, je ne vois plus mes enfants, juste à la sortie de l'école ou à un match de basket, mais juste cinq ou dix minutes".
Benjamin Deparis, le président du tribunal de grande instance de Thonon-les-Bains a reçu ce père en colère. "Il peut re-saisir le tribunal. Je lui ai surtout conseillé de reprendre le dialogue avec son épouse", explique-t-il. "Nous sommes dans une situation très conflictuelle, depuis de nombreuses années."
Le père de famille n'a pas encore décidé s'il allait faire appel mais il a répété qu'il n'entendait pas en rester là.