Chalair assure la liaison Annecy-Paris depuis un an, après avoir pris la succession d'Air France. Une ligne peu rentable voire déficitaire, la compagnie aérienne pourrait donc arrêter les rotations.
Janvier 2013 est un mois difficile pour Chalair et pour la région d'Annecy. La compagnie se prépare à quitter l'aéroport de Metz-Tessy.
La nouvelle n'est pas encore confirmée. Christian Monteil, président du Conseil général de Haute-Savoie, doit encore rencontrer le PDG de Chalair ce lundi 21 janvier. Ce mois-ci, le président du Conseil général a déjà rencontré les responsables de SNC-Lavalin, le nouveau gestionnaire de l'aéroport, pour trouver des solutions.
La ligne Annecy-Paris a terminé 2012 avec un déficit de 700 000 euros, une information confirmée par son président, Alain Battisti. A 600 euros le billet aller-retour, il s'avère difficile de faire le plein !
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Si la compagnie décide de partir, il faudra un peu de temps pour trouver une nouvelle compagnie pour une nouvelle Délégation de Service Public (DSP).
[erratum] La première version de cet article laissait penser que c'était la compagnie Chalair qui accusait un déficit de 700 000 euros, or, c'est bien la ligne Annecy-Paris qui ne remplit pas les objectifs.
Bernard Accoyer, député-maire d'Annecy-le-Vieux et ancien président de l'Assemblée Nationale, profite de ce moment de flottement pour réclamer une réflexion sur l'offre ferroviaire. Son souhait, gagner 45 minutes sur le trajet Annecy-Paris d'ici 5 ans (actuellement le trajet en train peut prendre 4 heures). Il faut, pour cela, électrifier la ligne en direction d'Aix-les-Bains et le député espère que cette priorité sera inscrite dans le prochain contrat Etat-Région.
Les autres aéroports régionaux des Alpes en forme grâce au ski
Les autres aéroports de la région ne misent plus trop sur les lignes intérieurs. Grenoble-Isère qui a tenté en décembre une liaison jusqu'à Bordeaux, l'a mis en sommeil et ne table plus que sur Nantes. Chambéry-Savoie et Grenoble-Isère sont devenus des aéroports disons 'touristiques' qui vivent grâce aux charters ski en provenance des Pays-Bas, du Royaume-Uni ou encore des Pays Scandinaves.