En Haute-Savoie, un éleveur de lamas lance un cri d'alarme après la mort de l'un de ses animaux. Son lama n'a pas survécu après avoir ingéré du plastique. Il demande aux promeneurs de faire attention à ne pas jeter de déchets dans la nature.
Les déchets jetés dans la nature peuvent occasionner de gros dégâts sur la faune sauvage et sur les animaux d'élevage. C'est le message que souhaite faire passer un éleveur de lamas en Haute-Savoie. Il a récemment perdu l'un de ses animaux qui avait avalé du plastique.
"Le lama avait un énorme estomac, comme un gros abcès", raconte Dominique Griot, éleveur à Bloye, en Haute-Savoie. "Il ont ouvert, y avait du pus et une grosse quantité de sang, poursuit-il. Et puis tout au fond, un autre abcès et à l'intérieur, il y avait un morceau de plastique, de type bâche ou emballage". Suite à l'hémorragie, le lama fera une crise cardiaque qui lui sera fatale.
L'autopsie a confirmé les premières constatations du vétérinaire. Le lama est bien mort après avoir absorbé du plastique, sans doute ingéré avec son fourrage.
Avec les confinements successifs, la fréquentation touristique a explosé dans les Alpes et notamment dans les campagnes proches des villes. A la clé, une nouvelle pollution observée par les éleveurs. Chez le voisin de Dominique, un agriculteur, c'est une vache qui a succombé il y a quelque temps après avoir avalé un débris de canette en aluminium. "Il y a beaucoup d'agriculteurs qui jettent du foin parce qu'il y a tellement de déchets... Ils disent, c'est même pas la peine, ça prendrait trop de temps à trier ces déchets au bord des routes, c'est une catastrophe".
Au bord de la route, près de sa propriété, l'éleveur de lamas a fini par installer un panneau rappelant les règles de civisme aux promeneurs qui viennent pique-niquer. La quantité de déchets a grimpé en flèche depuis l'épidémie de Covid-19 et les confinements, note Dominique Griot : "C'est super, on va se balader à la campagne, on pique-nique, on boit un coup, on est en voiture, mais on garde ses déchets, on n'ouvre pas la fenêtre pour les jeter dans la nature ou dans les parcs". Si les animaux domestiques sont impactés, poursuit dominique, "les animaux sauvages, c'est la même chose, les animaux qui broutent vont avoir la même problématique".
Avec les frais de vétérinaire, le coût de l'autopsie, de l'équarrissage et le rachat d'un animal, la mort de son lama aura coûté environ 6 000 euros à Dominique.
Selon l'Institut français de développement, le plastique ferait chaque année 1,5 million de morts, tous animaux confondus.