VIDEO. Haute-Savoie : un nouveau protocole de soins contre les séquelles du Covid long

Une fatigue incommensurable, des difficultés à respirer, à dormir, à marcher, le Covid long touche près de 10 % des malades du Covid. Des centres de soins ont mis en oeuvre un traitement spécifique de rééducation. En Haute-Savoie, nous avons suivi Stéphane, qui souffre de graves séquelles.

Stéphane a quarante ans. Malade du Covid, plus d'un an après son hospitalisation, il en ressent toujours de graves séquelles: "vous vous endormez à 40 ans, le soir à peu près normalement, et le lendemain, vous avez 90 ans", résume-t-il en une phrase.

Tout est dit. Stéphane, depuis son hospitalisation cherchait désespérément à reprendre "le contrôle de son corps". "Je sentais bien que ça n'allait pas, mais ça ne se voyait pas, et en France, quand ça ne se voit pas, on vous dit que c'est dans votre tête. J'ai une maladie, je sens que j'ai quelque chose, et j'ai alors quelqu'un en face de moi qui me dit, non, vous n'avez plus rien".

Le corps médical, d'abord préoccupé par l'épidémie, ne s'est pas vraiment penché tout de suite sur les séquelles, pourtant très invalidantes de cette pathologie. Et quand Stéphane a cherché à s'en sortir, ne serait-ce qu'à en parler, cela n'a pas été une mince affaire : "c'est vrai que 90% du temps, ma maladie ne se voit pas forcément, je suis souvent le seul à le savoir".

Il a fini par trouver, en Haute-Savoie, à Vetraz-Menthoux, un centre de soins qui a mis en oeuvre un protocole spécifique qui allie kinésithérapie, psychologie et exercice physique.

 

On m'a sorti d'un état amorphe, incapable de bouger"

"On m'a ramené d'un état amorphe, on va dire, incapable de bouger, à même pouvoir faire du sport, alors que ce que j'espérais, c'était au moins simplement pouvoir vivre et marcher".

Pas de baguette magique, mais une patiente et régulière rééducation, réapprendre le souffle et la respiration, faire de l'exercice sous contrôle médical.

Dans cette clinique qui accueille de plus en plus de patients souffrant de cette pathologie, le pneumologue Karim Derkani dresse le constat : "la prise en charge doit être rapide, dans 10 ou 15% de ces cas, un simple suivi ambulatoire en ville ne suffit pas, il est important qu'ils puissent profiter d'un centre de soins pluridisciplinaire, plus énergique, plus adapté".

Au bout de plusieurs semaines, l'état de Stéphane s'est amélioré, son moral aussi, mais le chemin est encore long. Bon nombre de ces patients atteints de Covid long, espèrent que leur pathologie soit reconnue comme une affection de longue durée.

 

*Face aux lacunes entourant les connaissances liées au Covid long, l'Assemblée nationale a voté en février une résolution pour mieux accompagner ces patients. Cette résolution invite le gouvernement à "proposer un parcours de soins adapté", à "faciliter la reconnaissance en tant que maladie professionnelle" dans certains cas, mais aussi à "renforcer la recherche et la connaissance des différents types de complications au long cours"

 

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