VIDÉO. "On sort de notre zone de confort" : pourquoi une cordée de dix athlètes olympiques tente l'ascension du mont Blanc

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Dix athlètes olympiques, dont certains médaillés aux JO de Paris 2024, se préparent depuis ce mardi 24 septembre à l'ascension du mont Blanc. Outre la performance physique, l'expédition de cette "cordée Sport Planète" veut sensibiliser le monde du sport et le grand public aux conséquences du réchauffement climatique.

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L'Olympe au sommet du mont Blanc. Depuis ce mardi 24 septembre, une cordée de dix athlètes olympiques, dont certains médaillés à Paris 2024, s'acclimate en altitude pour préparer son ascension du mont Blanc. La "cordée Sport Planète", qui souhaite à travers ce projet sensibiliser aux conséquences du réchauffement climatique, devait atteindre son objectif ce vendredi 27 septembre.

Parmi les sportifs engagés dans cette aventure (la liste complète est à retrouver en bas de l'article), figurent de grands champions comme Mélina Robert-Michon, lanceuse de disque iséroise et porte-drapeau lors de la cérémonie d'ouverture en juillet dernier, le nageur Maxime Grousset, médaillé de bronze à Paris avec le relais 4 nages, ou encore les frères Mawem, grands noms de l'escalade tricolore.

Élodie Clouvel, médaillée de bronze en pentathlon moderne, fait aussi partie de l'expédition. Peu habituée des montagnes, elle découvre tout un environnement et ses spécificités : "Tout va bien. C'est l'altitude, c'est stressant, explique-t-elle, agrippée aux barres de la télécabine qui mène tout le groupe jusqu'à l'Aiguille du Midi, point de départ de l'expédition. Je suis déjà montée une fois à l'Aiguille et j'ai fait un malaise en haut, donc j'appréhende un peu."

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Dix athlètes olympiques, dont certains médaillés aux JO de Paris 2024, ont entamé ce mardi 24 septembre l'ascension du mont Blanc. ©FTV

"On va sortir de notre zone de confort. Ça me remet un pic de stress. Il y a eu la décompression après les Jeux mais là, c'est impressionnant quand tu t'embarques dans un milieu que tu ne connais pas, poursuit-elle. C'est stressant, mais ça va être génial."

Premiers pas à l'Aiguille du Midi et premiers ressentis pour la Stéphanoise : "Je sens mes jambes un peu en coton. Mais apparemment, c'est normal et ça va aller. Même quand je parle, je sens que le cardio peut monter. C'est impressionnant ce que l'on va faire. C'est hallucinant. Je n'ai jamais été aussi haut de ma vie."

Sensibiliser aux conséquences du dérèglement climatique

Quelques nuages prédominent et bouchent le panorama. Mais pas de quoi entamer l'enthousiasme de Maxime Grousset : "Là, c'est beau. Je n'ai pas l'habitude de découvrir ce genre de paysage. C'est raide, tout est blanc, c'est super beau."

"Je suis venu chercher des sensations, de la nouveauté, mais aussi m'instruire : voir l'impact environnemental que l'on a sur les montagnes", poursuit-il. Car au-delà de la performance physique, la cordée des olympiens a aussi une vocation de sensibilisation.

Quand on s'entraîne sur les glaciers, on voit ce changement climatique. C'est toujours impressionnant, on le voit à l'œil nu.

Chloé Trespeuch, vice-championne olympique de snowboard cross

Initiée par un assureur privé en partenariat avec la commune de Saint-Gervais-les-Bains, l'ascension veut mettre en lumière les conséquences de l'action humaine sur un environnement aussi sensible que la montagne.

"Ce défi du mont Blanc permet de nous sensibiliser aux enjeux climatiques, mais aussi d'envoyer un message pour un sport plus raisonnable. Sur les glaciers, d'année en année, je vois que les montagnes fondent. Je pense que c'est important de nous sensibiliser pour que l'on change notre quotidien, et pour qu'on puisse aussi sensibiliser les prochaines générations", raconte la capitaine de cordée, Chloé Trespeuch, vice-championne olympique 2022 de snowboard cross.

À travers son expérience d'athlète de haut niveau, Chloé Trespeuch a déjà observé son environnement changer sous l'effet du réchauffement climatique : "Quand on s'entraîne sur les glaciers, on voit ce changement. C'est toujours impressionnant, on le voit à l'œil nu. C'est inquiétant, puisque ça s'accélère. Il faut agir."

"On a une voix qui porte", concède Elodie Clouvel. L'athlète espère que les millions de Français qui ont suivi les derniers Jeux olympiques ne seront pas insensibles aux messages portés par les médaillés de ces JO.

La liste des athlètes engagés dans la "cordée Sport Planète" :

  • Charlotte Bonnet, 28 ans : médaillée olympique 2012 et Championne d’Europe 2023 en natation ;
  • Marine Boyer, 23 ans : médaillée de bronze aux Championnats du monde de gymnastique 2023 ;
  • Elodie Clouvel, 34 ans : vice-championne olympique 2016 et 2024 en pentathlon moderne ;
  • Sandrine Gruda, 36 ans : vice-championne olympique 2012 et médaillée de bronze 2021 en basket ;
  • Mélina Robert-Michon, 44 ans : vice-championne olympique 2016 au lancer de disque et porte-drapeau de la délégation française en 2024 ;
  • Chloé Trespeuch, 29 ans : vice-championne olympique 2022 et bronze en 2014 en snowboard cross ;
  • Valentin Belaud, 32 ans : double champion du monde de pentathlon moderne ;
  • Maxime Grousset, 25 ans : champion du monde 2023, vice-champion du monde 2022 et médaillé de bronze aux JO de Paris 2024 en natation ;
  • Mickael Mawem, 34 ans : champion du monde 2023 d’escalade (bloc) ;
  • Bassa Mawem, 40 ans : vainqueur de la Coupe du monde d’escalade (vitesse) ;
  • Claire Supiot, 56 ans : nageuse olympique (1988) et paralympique (2020) a accompagné la cordée jusqu'au début de l'ascension.
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