Le monde culturel isérois est en deuil. L'ancien secrétaire général de l'Amphithéâtre de Pont-de-Claix, Pierre Vincent est décédé dimanche dernier, des suites d'une longue maladie. Il avait 33 ans.
Fervent défenseur du spectacle vivant, Pierre Vincent a été une dizaine d’années durant, le responsable de la communication et des relations publiques de l'Amphithéâtre, interlocuteur passionné et précieux des artistes comme des médias locaux et régionaux. Il a inspiré notamment aux équipes de France 3 Alpes de nombreux reportages liés à la riche programmation culturelle de "l’Amphi".
Pierre Vincent a également animé au sein de divers réseaux culturels sur l’agglomération grenobloise différents projets dont l’opération « Vive les vacances", la programmation de spectacles dans divers lieux destinés au jeune public ainsi que le réseau Felix regroupant plusieurs lieux culturels de l’agglo.
Son humour, son engagement, sa générosité sont quelques unes de ses nombreuses qualités évoquées avec émotion par ses collègues et amis venus nombreux lui rendre hommage lors de ses obsèques à la Tronche.
Un jeune homme d'une sensibilité rare"
Parmi les innombrables témoignages, celui d’Emmanuelle Bibard, l'ancienne directrice de l'Amphithéâtre.
"Nous sommes très affectés par le départ trop tôt de Pierre Vincent. Visionnaire, créatif et généreux, Pierre avait cette capacité extraordinaire à vibrer pour une idée, un projet, un spectacle. Il était toujours partant pour découvrir, inventer, partager.
Collaborateur loyal et dévoué, Pierre a contribué avec ferveur à la réussite de l'Amphithéâtre, scène régionale depuis qu'il y avait pris ses fonctions il y a moins de dix ans.
Interlocuteur fidèle des publics les plus divers, Pierre avait l'art de tisser des liens subtils des habitants de la commune du Pont-de-Claix et jusqu'aux partenaires italiens de Turin, et au-delà.
Doué d'un humour hors du commun, Pierre Vincent était bien plus que le secrétaire général du théâtre. La manifestation "Vive les vacances", qui propose du spectacle vivant pour la jeunesse dans toute l'agglomération grenobloise, lui doit son nom, mémoire active d'un jeune homme d'une sensibilité rare.
Fauché par la maladie, Pierre a lutté vaillamment pendant un an pour rester digne auprès de son épouse et leurs deux fillettes. Parti juste avant que nous puissions fêter ses 34 ans, il restera un être humain exceptionnel.
Son sourire mystérieux et son regard pétillant nous manque déjà."