Un ancien du PHGM de l'Isère - aujourd'hui en poste dans les Alpes maritimes - a secouru, seul et hors de son service, deux alpinistes grenoblois en détresse à l'Aiguille orientale du Soreiller, dans le massif des Ecrins. Il était dans le refuge du Soreiller pour raison personnelle.
C'est l'histoire d'un secours dans le massif des écrins, qui n'a pas nécessité le décollage d'un hélicoptère ou le déploiement d'une équipe du PGHM de l'Isère. Un secouriste des Alpes Maritimes s'en est chargé, car il était là au bon endroit et au bon moment.
Deux grenoblois passent la nuit à 3.000 mètres
Lundi 18 août, dans la soirée, deux alpinistes grenoblois se seraient perdus dans leur itinéraire de descente, à l'aiguille orientale du Soreiller, dans le massif des Ecrins. C'est du moins ce que croit comprendre la gardienne du refuge du Soreiller (dans l'Oisans), qui surveille la cordée aux jumelles.
Au terme d'une nuit de bivouac sous la pluie et à 3.000 mètres d'altitude, les deux hommes crient et font des signes, mardi matin. Le PGHM de l'Isère est donc alerté : il faut secourir cette cordée.
Mais un homme fait une demande aux secouristes : il veut tenter d'approcher la cordée, sans attendre les renforts.
Le refuge du Soreiller et son superbe décor montagneux.
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© Captures d'écran
Sauvés par un ancien du PGHM de l'Isère et de Chamonix
Le peloton de gendarmerie... accepte la proposition, malgré le protocole. Pour cause : l'homme en question est lui-même secouriste. Cet homme d'une cinquantaine d'année est même un ancien du PGHM de l'Isère. Il est également passé par la Savoie et à Chamonix, avant d'atterrir à Saint-Sauveur-sur-Tinée (Alpes maritimes) où il exerce désormais.
Dans le refuge pour raison personnelle, il n'est pas en service. Qu'importe, avec la bénédiction de ses anciens collègues le secouriste s'équipe et part vers les alpinistes.
L'opération est un succès. Par des vires, ces passages relativement plats qui cheminent telles des parcelles entre les parois de la montagne, le sauveur se faufile jusqu'aux victimes. Il les aide à tirer un rappel et descendre.
Hors de danger, les alpinistes ont pu rentrer à pied au refuge et se reposer.