L'incendie du 4 janvier 1966 a laissé une trace douloureuse dans les mémoires. Concrètement, 51 ans après, le seul outil mis en place en matière de prévention des risques se nomme PPRT (plans de prévention des risques technologiques). Un outils déployé sur les sites « Seveso seuil haut ».
Leur objectif est de résoudre les situations difficiles en matière d’urbanisme héritées du passé et mieux encadrer l’urbanisation future.
Le contenu d’un PPRT
Les PPRT constituent la mesure phare de la loi du 30 juillet 2003. Ils concernent tous les établissements relevant du statut seuil haut, s’apparentant aux sites Seveso seuil haut au sens de la directive européenne Seveso. Ils visent à améliorer la coexistence des sites industriels à hauts risques existants avec leurs riverains, en améliorant la protection de ces derniers tout en pérennisant les premiers.Après instruction technique, concertation et enquête publique, le PPRT est approuvé. Il peut prévoir plusieurs types de mesures :
- des mesures foncières sur l’urbanisation existante la plus exposée (expropriations, droit de délaissement)
- des mesures supplémentaires de réduction du risque à la source sur les sites industriels (modification de procédé, déplacement d’unité…), si elles sont moins coûteuses que les mesures foncières qu’elles permettent d’éviter
- des travaux de renforcement à mener sur les logements voisins existants vis à vis des effets (lien vers les effets) en cas d’accidents technologiques
- des restrictions sur l’urbanisme futur (restrictions d’usage, règles de construction renforcées…).
Il porte un nom barbare: e PPRT, Plan de prévention des risques technologiques. Il protége les populations des risques liés aux nombreuses usines dangereuses que l'on trouve au sud de Lyon, dans la vallée de la chimie. Dans ce secteur géographique, sa nouvelle version fait grincer les dents des riverains, surtout ceux qui se trouvent dans la zone dite de délestement, c'est à dire la plus exposée. Reportage de Sylvie Cozzolino et d'Arnaud Jacques
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