Les 185 salariés ne veulent pas baisser les bras, depuis deux jours ils occupent l'usine ardéchoise
C'est le ciel qui est tombé sur la tête des salariés de GPV à Davézieux, en Ardèche, ils ont appris mardi 27 septembre que leur outil de travail sera sacrifiée au profit des deux autres sites du fabricant d'enveloppes, à Roanne et en Alsace.
Le tribunal de commerce d'Aubenas a retenu mardi dernier pour la reprise
de la société GPV (enveloppes et emballage postal) l'offre
déposée par le groupe allemand Mayer-Kuvert, qui prévoit la suppression de 270
emplois.
Le projet de reprise de Mayer-Kuvert, qui se présente comme le premier producteur
européen d'enveloppes, prévoit notamment de "fermer le site de production de Davézieux" qui emploie 185 personnes, pour n'y conserver que 25 emplois administratifs
et commerciaux sur 65, selon la CGT.
En redressement judiciaire depuis juin, le groupe GPV, basé à Davézieux en Ardèche, compte deux autres sites en France, à Roanne (Loire) et Saint-Amarin (Alsace), soit 590 salariés au total.
Un autre repreneur potentiel, l'espagnol Tompla, avait fait une offre de reprise
prévoyant le maintien de 79 emplois sur le site de Davézieux, dont 38 à la production,
touujours selon la CGT.
A Davézieux, les salariés de la production, en grève depuis début septembre, ont
mis en place un blocage de l'usine jour et nuit pour protéger les stocks et empêcher l'entrée des membres de la direction, réclamant le maintien de l'emploi et, à défaut, des primes supra-légales en cas de licenciement.
Les tentatives de négociations sont pour l'heure infructueuses, même si une petite avancée de la direction était constatée par une équipe de France3 Lyon.
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