DAns son "jardin des neiges"Tessa Worley passe à travers... Abandon dès la 1ère manche.
Tessa Worley est décue, et on la comprend. Elle a abandoné dans la première manche après une grosse faute d'intérieur... Pas de deuxième manche pour la skieuse française.
Une déception d'autant plus grande que c'est en effet sur la piste du Colorado qu'elle avait glané deux de ses cinq victoires en Coupe du monde de ski alpin.
Mais cette fois la géantiste française avait la pression du résultat car elle chasse désormais ouvertement le globe de cristal.
RAPPEL
La skieuse du Grand-Bornand (Haute-Savoie) s'était imposée à Aspen la saison passée, deux ans après la première victoire de sa carrière en Coupe du monde, sur cette même piste.
Ce succès dans le Colorado avait marqué le début d'une série de trois victoires d'affilée qui n'a toutefois pas été suffisante pour s'adjuger le globe de la spécialité en mars (2e derrière Viktoria Rebensburg).
Cette saison, en l'absence de Mondiaux et de jeux Olympiques, le petit bolide du ski français a fait du globe de cristal son "objectif logique".
Son entrée en matière à Sölden a été positive (4e, malgré un bâton perdu en première manche) mais pas suffisante pour nourrir sa faim. "Je sais que je suis attendue sur toutes les courses désormais, pas seulement à Aspen, et je commence à gérer ça, assure Worley. Il faut se servir de cette attente pour progresser. Je la prends comme une bonne chose."
"Tessa est toujours plus exigeante vis-à-vis d'elle même, explique le directeur de l'équipe de France dames, Jean-Philippe Vulliet. Elle est déjà pro depuis longtemps mais ça s'affine encore. Elle se pardonne moins de choses." "On sent qu'elle a envie d'en découdre", ajoute-t-il.
A 22 ans, la médaillée de bronze du géant des Mondiaux-2011 regrette encore "d'avoir oublié son ski en fin d'hiver dernier" sur des pistes qui correspondaient moins à son petit gabarit, ce qui lui a coûté le globe.
Mais celle d'Aspen lui sied comme un gant de ski. "Elle l'aime car il y a beaucoup de mouvements de terrain, raconte Vulliet. Il y faut des prises de décision fortes, dans un tracé où la porte suivante n'est pas toujours visible. Il faut savoir être sûr de soi, avoir un gros coeur et aller au bout de ses choix."
Exactement le type de piste de géant que Lindsey Vonn n'a pas encore réussi à dompter... Forte de son succès à Sölden, le premier de sa carrière dans la discipline de base du ski alpin, l'Américaine aimerait vaincre cette année sa malédiction d'Aspen: 17 départs en Coupe du monde, zéro podium. Peu de pistes se refusent à la championne olympique de descente autant que la "Strawpile".