Le procureur semble pencher pour la légitime défense après la mort d'un forcené ce jeudi 17 novembre.
Salaise-sur-Sanne (38) : La soeur de la victime
Réaction de la soeur de la victime du "forcené" supposé de Salaise-sur-Sanne en Isère. Elle doute de la légitime défense invoquée par le gendarme qui l'a abattu.
Le gendarme de 32 ans qui a abattu l'homme en question a été placé en garde à vue pendant plusieurs heures avant d'être relâché. Des témoins de la scène auraient confirmé que le forcené se montrait menaçant et braquait son fusil vers sa femme, son fils et les gendarmes au moment où le tir est parti.
La victime, un habitant de Salaise de 42 ans, s'était disputé mercredi soir avec sa femme, qui avait quitté le domicile familial, avec un de ses enfants, avant d'y revenir jeudi matin.
L'homme a proféré des menaces envers son épouse, qui a prévenu la gendarmerie en quittant une nouvelle fois "précipitamment" les lieux, a expliqué le procureur de la République de Vienne, Matthieu Bourrette.
En début d'après-midi, l'homme est sorti de la maison avec un fusil de chasse devant les militaires qui lui ont demandé de jeter son arme après avoir "tenté sans succès" de prendre contact avec lui.
"En l'état des premières informations, la victime tenait l'arme en l'air, puis à l'épaule en direction des gendarmes", lorsque l'un d'eux l'a atteint d'une balle à l'abdomen, a dit le procureur.
L'homme est décédé peu après des suites de ses blessures. Une autopsie devra être
réalisée dans les prochains jours.
"Ce n'est pas de la légitime défense"
Dans la foulée du drame, l'une de nos équipes a rencontré la soeur de l'homme abattu. Montrant une photo du corps de la victime elle s'étonnait "que celui-ci présente un impact de balles dans le dos et non à l'abdomen" (son interview en vidéo).