La cour d'appel de Lyon s'est penchée vendredi sur les expertises psychiatriques de Stéphane Moitoiret.
La chambre de l'instruction de la cour d'appel se penche vendredi sur les expertises psychiatriques de Stéphane Moitoiret, l'assassin présumé en 2008 du petit Valentin, afin de décider s'il est ou non responsable de ses actes et s'il doit être jugé devant les assises. La chambre rendra sa décision le 29 juin.
L'avocat général a requis la confirmation du renvoi devant les assises de l'Ain de l'accusé, qui n'était pas présent vendredi à cette audience, à huis clos.
Le 28 juillet 2008, Valentin Crémault, 11 ans, était retrouvé le corps lardé d'une quarantaine de coups de couteau alors qu'il était parti faire du vélo en fin de soirée dans les rues de Lagnieu (Ain). Stéphane Moitoiret, un marginal de 39 ans à l'époque, avait avoué le crime à sa compagne, avec qui il errait depuis une vingtaine d'années en France et dans les pays voisins. Quelques jours après le drame, confondu par son ADN, il avait été arrêté en Ardèche et écroué.
Trois collèges d'experts l'ont examiné et si tous s'accordent sur sa psychose, ils sont partagés sur sa responsabilité pénale. L'homme a cependant été renvoyé début mars devant les assises pour "assassinat avec actes de torture et de barbarie sur mineur de 15 ans". SA compagne est renvoyée pour "complicité".
Stéphane Moitoiret a fait appel de ce renvoi devant les assises, ce qui a conduit à l'audience de vendredi. "J'ai demandé une autre expertise psychologique, et aussi que ce soit la chambre de l'instruction et non les assises qui statuent sur sa responsabilité", a indiqué son avocat. Si ces arguments étaient entendus, la chambre de l'instruction pourrait reconnaître qu'il existe des charges suffisantes contre Stéphane Moitoiret, mais le déclarer irresponsable pénalement et le placer en hôpital psychiatrique.