Les intermittents du spectacle ne renoncent pas malgré l'accord trouvé dans la nuit sur leur statut. Ils ont occupé cet après-midi la comédie de Valence et le théatre des Célestins malgré l'appel de la ministre de la culture.
La ministre de la Culture, Audrey Azoulay, a appelé jeudi les intermittents à cesser les occupations de salles de spectacle afin de tenir compte de l'accord
conclu dans la nuit par les organisations de salariés et d'employeurs sur le régime d'assurance chômage. "Compte tenu de l'accord, les salles de spectacle doivent désormais être rendues au public et ne pas être le lieu de revendications d'autre nature", déclare la ministre dans un communiqué.
Mais la CGT spectacles (majoritaire), favorable à l'accord, a appelé à ce que "la mobilisation continue sous toutes ses formes" jusqu'à sa signature officielle.
L'accord trouvé par les organisations de salariés et d'employeurs sur le régime d'assurance chômage des intermittents, qui occupent toujours
plusieurs théâtres notamment à Valence et Lyon , doit encore recevoir le feu vert des partenaires sociaux au sein de l'Unedic, qui gère l'assurance chômage. "On doit mettre la pression pour que l'accord passe", a déclaré Angéline Barth, secrétaire générale adjointe de la fédération CGT spectacles, craignant que l'accord ne soit bloqué dans le cadre des négociations sur le régime général.
La ministre Audrey Azoulay a qualifié l'accord sur les intermittents d'"historique". "Cet accord prouve la capacité et la détermination de la profession
à faire des propositions responsables, dans le sens de l'intérêt général", a-t-elle fait valoir.