Gilles Chappaz était l'invité du 19/20 ce dimanche 14 mai 2017. Le réalisateur grenoblois, spécialiste de la montagne, a été récompensé récemment pour l'ensemble de sa carrière. Interrogé par Claudette Vaïtilingom, il se dit pessimiste sur l'avenir des stations confrontées au manque de neige.
Il est une référence dans le milieu de la montagne et sa voix est toujours très écoutée. Gilles Chappaz, le journaliste-réalisateur originaire de Grenoble, était l'invité du 19/20 de France 3 Alpes ce dimanche 14 mai 2017. Auteur de très nombreuses émissions et d'une multitude de films, il vient d'être récompensé par l'Alliance des Festivals de Montagne pour l'ensemble de sa carrière. "ça sent un peu le sapin quand on reçoit des prix comme ça, mais ça fait plaisir parce que ça vient de 23 festivals, de 16 pays différents et donc de cultures différentes" réagit-il.
La montagne est un lieu de découverte et de plaisir et elle fascine. Mais elle peut aussi prendre des vies comme on l'a encore vu récemment avec l'avalanche de Bonneval-sur-Arc en Savoie ou avec la mort de l'alpiniste Ueli Steck. Pour Gilles Chappaz, le Suisse, véritable légende de la montagne, n'était pas une tête brûlée : "il savait très bien qu'il prenait des risques, mais bon il y retournait". Et Gilles Chappaz de poursuivre : "c'est un milieu fascinant, plus on le connait, plus on a envie d'y retourner, on y est bien, on a l'impression de vivre" !
Gilles Chappaz a aussi sa vision de l'aménagement de la montagne qu'il connait si bien. Pour lui, le réchauffement doit inciter les décideurs publics à s'interroger beaucoup plus sérieusement et surtout sur le long terme : "on a un réchauffement qui est terrible et qu'est-ce qu'on fait ? On dit qu'on va faire de la neige de culture mais c'est un cataplasme ! C'est juste un pansement sur une plaie béante" !
Pour le réalisateur, il faut montrer plus d'humilité et réfléchir à beaucoup plus long terme. Et de conclure "les stations telles qu'on les a bâties dans le plan neige dans les années 60, on s'aperçoit qu'elle ont peut-êtré vécu, essayons de penser à un autre plan neige".