Le groupe de transport Perraud créé à Tullins en 1945 a frôlé la liquidation judiciaire. Les grand groupes s'apprêtaient à faire main basse sur les 340 bus Isérois et leurs lignes régulières. C'était sans compter sur les chefs des petites entreprises du secteur...
Les bus Perraud, en Isère, tout le monde ou presque les connaît. Et pour cause, ils transportent chaque jour les élèves, les travailleurs, les voyageurs du département.
Pourtant, cette flotte de 340 véhicules a failli disparaître du paysage.
Le groupe était en sursis en décembre 2012... Plombé par une dette de 16 millions d'€, près de la moitié de son chiffre d'affaire. Après la procédure de sauvegarde engagée par le tribunal de commerce de Grenoble, le dépôt de bilan semblait proche. C'est alors que des adhérents rhône-alpins du collectif d'autocaristes "Réunir" ont pris les choses en main.
Après avoir frôlé le dépôt de bilan, le groupe est repris par un collectif de PME
Cette action commune est exceptionnelle dans un secteur où la concurrence fait rage habituellement. Mais l'enjeu, la sauvegarde du 9ème transporteur privé au plan national a galvanisé ces dirigeants de PME.Face aux grands groupes, ils avaient là, l'occasion d'afficher la capacité d'un collectif à mettre un terme à l'hécatombe des entreprises familiales de transport. En effet, leur nombre a été divisé par 10 en 10 ans, avec à la clé, des licenciements à la pelle.
Les salariés croient de nouveau en leur entreprise
Les salariés des bus Perraud ont donc vécu dans le stress et le doute jusqu'à cet été, et l'acceptation par le tribunal de commerce de Grenoble du plan de reprise de la société. Désormais, chacun s'emploie à améliorer encore la qualité du service rendu aux personnes.Aujourd'hui, le personnel croit plus que jamais à l'avenir de l'entreprise. Un signe positif vient les rassurer: le groupe réinvestit dans l'outil de travail. 35 nouveaux cars vont bientôt rejoindre la flotte, pour 6 millions d'€.