L'association Solid'Action et le réseau Cocagne organisaient ce mardi 15 novembre une journée d'échanges sur le thème "Je travaille donc je suis", une réflexion sur le monde du travail et sur son impact sur les personnes en difficulté.
Comment rendre accessible le monde du travail à des personnes qui en sont éloignées depuis des années ? Voilà la question sur laquelle se sont penchés ce mardi 15 novembre 2015 l'association Solid'Action et le réseau Cocagne réunis à Crolles, en Isère.
La journée a débuté par deux tables rondes invitant à une réflexion sur la place des exclus dans le monde du travail, s'appuyant sur l'étude sur l'emploi PHARE réalisée par l'Observatoire des partenariats. Puis, le RAMEAU a animé une discussion autour de différentes expérimentations menées par les associations et des entreprises accueillants des personnes en difficulté.
"Quand on est arrivé dans cette situation où on vit dehors, il faut reconstruire brique après brique tout un édifice extrêmement complexe avec le logement, le travail et une couverture sociale", explique Rémi Tricart de l'association Emmaüs Défi.
"Donner du temps au temps"
Pour Alain Poncet-Montange, directeur de Solid'Art, pour que la réintégration se passe au mieux, il n'existe qu'une solution : "Il faut donner du temps au temps", affirme t-il vantant les mérites de l'initiative "Chantiers insertion hors les murs" qui permet un retour progressif dans les entreprises. Solid'Action propose ainsi d'immerger des équipes de demandeurs d'emplois au sein des entreprises volontaires et partenaires tout en les accompagnant, à leur rythme.