Un homme, soupçonné d’avoir participé au vol en 2019 de l’oeuvre attribuée à Banksy peinte sur une porte de la salle de spectacle parisienne du Bataclan en hommage aux victimes des attentats, a été arrête en Isère, et écroué, a-t-on appris ce mercredi 17 mars
Soupçonné d’avoir participé au vol en 2019 de l’œuvre attribuée à Banksy peinte sur une porte du Bataclan, un homme de 33 ans a été interpellé le 10 mars dernier à Heyrieux en Isère. Il a été mis en examen et écroué lundi "pour vol en bande organisée"
Ce sont les gendarmes agissant sur commission rogatoire d’un juge d’instruction du tribunal judiciaire de Paris qui ont arrêté le suspect dans un camp de gens du voyage en nord Isère.
A l'issue de sa garde à vue lundi, il a été "mis en examen du chef de vol en bande organisée", et placé en détention provisoire apprend-on ce mercredi 17 mars de source judiciaire. L’homme, né en 1987, était activement recherché.
Selon le quotidien Le Parisien, cet homme est le dernier membre du commando soupçonné d’avoir volé l’oeuvre du célèbre street artiste britannique. Il a reconnu les faits, selon le journal.
Dans cette enquête, six autres personnes ont été mises en examen en juin 2020 - deux pour vol en bande organisée et quatre pour recel de vol en bande organisée - et incarcérées.
La porte du Bataclan découpée à la disqueuse
Dans la nuit du 25 au 26 janvier 2019 à 04H00 du matin, trois hommes, masque sur le visage, avaient découpé à la disqueuse la porte arrière du Bataclan en quelques minutes avant de prendre la fuite dans une fourgonnette aux plaques d’immatriculation dissimulées.
"The sad young girl" retrouvée dans une fermette des Abruzzes
Sur cette porte métallique, le street artiste Banksy avait peint courant 2018 au pochoir et à la peinture blanche « the sad young girl » (la jeune fille triste) en hommage aux 90 personnes tuées dans l’attaque terroriste de la salle de spectacle le 13 novembre 2015.
L’oeuvre a été retrouvée en Italie un an et demi après son vol, en juin 2020, dans une fermette des Abruzzes, au cours d’une opération conjointe des policiers français et des carabiniers italiens. Remise à la France par les autorités italiennes, la porte a été placée sous scellé et sous haute surveillance dans les locaux de la police judiciaire parisienne.
Parmi les mis en cause figure Mehdi Meftah, créateur d’une marque de T-shirt de luxe appelée « BL1.D » dont la particularité est de coudre un véritable lingot d’or 18 carats sur l’encolure.
Soupçonné d’être le commanditaire du vol, ce qu’il conteste, il aurait voulu, selon ses complices, « garder la porte pour une de ses maisons qu’il aménage », avait rapporté à l’AFP une source proche de l’enquête.