La banque alimentaire de l'Isère tire la sonnette d'alarme. Elle pourrait abandonner la démarche environnementale dans laquelle elle s'est engagée pour une question financière.
Depuis 2016, la banque alimentaire de l'Isère, utilise des barquettes compostables dans sa cuisine solidaire. Mais elle pourrait revenir aux barquettes en plastique pour une raison financière. La banque alimentaire lance un appel à la Métro.
Voilà maintenant plus de trois ans que la Banque Alimentaire de l’Isère a créé sa cuisine « Trois Etoiles solidaire » à Seyssins. Une structure inédite en France.
Elle récupère des denrées à la date de péremption proche pour les cuisiner et les redistribuer aux personnes en situation de grande précarité.
Ainsi, depuis octobre 2015, plus de 150 kg de viande sont cuisinés chaque jour avec des légumes et autres accompagnements, soit près de 500 000 repas depuis le début.
Une démarche environnementale
Dans un souci de lutte contre le gaspillage alimentaire mais aussi de recyclage des déchets, la BAI a choisi de conditionner cette nourriture cuisinée dans des barquettes en cellulose, donc compostables.
C'était un choix déterminé, unique dans l'agglomération grenobloise et dans la restauration collective.
Cette option, ce choix a forcément un coût (+40 %/an). La barquette compostable coûte 21 centimes contre 11 centimes pour une barquette en plastique. Et le fournisseur doit encore augmenter ses tarifs.
La BAI ne peut plus suivre.
Grenoble Alpes Métropole sollicitée
La BAI dit avoir sollicité Grenoble Alpes Métropole a plusieurs reprises pour une aide financière dans le cadre de leur vocation de lutte contre le gaspillage alimentaire et le recyclage des déchets sur son secteur d’intervention.
Pour l’instant, elle a bénéficié d’aides de collectivités territoriales telles que le Département de l'Isère ou la DDCS, mais aussi des sponsors et mécènes privés mais rien de la métropole.
Si la BAI ne bénéficie pas de ce coup de pouce, elle pourrait être contrainte de ne plus continuer ce conditionnement en barquettes cellulose pour retourner aux barquettes plastiques.
Contactée par nos soins, Grenoble Alpes Métropole précise qu'elle n'a jamais reçu de dossier de demande de subventions dûment rempli par l'association.