Sans repreneur, la librairie berjallienne "Majolire" a été placée en liquidation judiciaire et va licencier ses 13 employés. Elle fermera le 11 février, à la fin de la semaine.
Créée par un gérant indépendant en 1982, la librairie a subi la concurrence frontale des grandes surfaces et de la vente en ligne, ainsi que le reflux des commerces dans le centre-ville. Avant son départ à la retraite, le fondateur a tout tenté pour trouver un repreneur. En vain. La liquidation judiciaire a été prononcée.
Dans les vastes rayons, les clients sont désolés d'apprendre la fermeture de leur commerce. "C'est une vraie catastrophe lorsqu'une librairie ferme ses portes. Ce n'est pas un supermarché" regrette Michèle, cliente qui fait aussi partie du club de lecture.
"Nous avons choisi d'investir dans de grands locaux, pour avoir une clientèle populaire, pas élitiste, et pour pouvoir brasser les populations" explique Michel Vilain, le libraire.
Le gérant avait encore innové en installant une deuxième librairie, dans le centre commercial voisin. C'était en 1986. Mais trente ans plus tard, le libraire indépendant ne fait plus le poids. Il doit licencier ses treize salariés, comme Carine David-Imbert. "C'est une page qui se tourne pour les salariés qui travaillent là depuis longtemps et se connaissent bien. Il va falloir renoncer à tout ça", témoigne-t-elle.
Les deux librairies vont fermer définitivement le 11 février. Elles s'appelaient "Majolire", un nom choisi pour évoquer la joie de lire.
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