Une cinquantaine d'agents de sécurité incendie se sont réunis jeudi matin sur le parvis de l'hôpital de Bourgoin-Jallieu. Ils se disent en première ligne face aux agressions et réclament "plus de soutien" de leur direction.
Mouvement de grève au centre hospitalier Pierre-Oudot de Bourgoin-Jallieu. Une cinquantaine d'agents de sécurité incendie s'est rassemblée jeudi 24 mars sur le parvis de l'établissement à l'appel de Force ouvrière. Ils dénoncent leurs conditions de travail et s'estiment en première ligne, en particulier face aux agressions dont certains ont été victimes.
"Fin décembre, deux collègues se sont fait agresser au niveau des urgences, dont un qui a fini avec des points de suture. Une autre collègue s'est fait agresser verbalement et a reçu des menaces de mort suite à un contrôle du pass sanitaire dans l'hôpital, rappelle Maxime Guetat, chef d'équipe de la sécurité incendie au centre hospitalier de Bourgoin-Jallieu. C'est ce qui a fait déborder le vase et qui nous incite à nous mobiliser aujourd'hui."
Agressions verbales et physiques
Les agents grévistes expriment un sentiment d'abandon de la part de leur direction. Ils réclament "plus de soutien" et un recentrage de leur métier. Ces agents, affectés au PC sécurité incendie, sont formés à la sécurité des biens et des personnes en matière d'incendie, à la prévention des départs de feu ou encore la formation du personnel.
"La sûreté, ce n'est pas notre métier de base, estime Maxime Guetat. Par la force des choses, on nous impose de le faire mais on n'est, pour la plupart, pas formés." A cela s'ajoute, depuis quelques mois, un sentiment d'insécurité dans leurs rapports avec certains patients.
"Depuis que le pass sanitaire est en place, notre service est en première ligne des faits d'agressions verbales ou non-verbales. Parfois, ça va jusqu'au physique et ça devient compliqué pour nous", décrit le chef d'équipe. Les agents, soutenus par le personnel médical, promettent de reconduire la grève sans réaction de leur direction.