Tout est bien qui finit bien pour cinquante petits busards cendrés qui ont été sauvés par les bénévoles et salariés de la LPO. Souvent installés dans des plaines céréalières, les nids sont menacés par le passage d'engins agricoles.
La Ligue de protection des oiseaux (LPO) a volé au secours de cinquante petits busards cendrés cet été en Isère. Bénévoles et salariés ont arpenté les plaines du département, principalement la plaine de Bièvre, pour localiser les nids et les préserver avant qu'ils ne soient broyés par les fauches ou les moissons, permettant à 50 petits de prendre leur envol.
A cause de la disparition des marais, landes et friches agricoles, cette espèce se retrouve obligée de nicher dans les prairies et cultures des plaines céréalières. Des lieux pas franchement sûrs à cause des engins agricoles qui y transitent : "Une intervention humaine est indispensable pour assurer la sauvegarde de ces oiseaux, alliés précieux de l’agriculture car grands amateurs de campagnols", indique la LPO dans un communiqué ce jeudi 5 septembre.
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Espèce menacée
En 2019, 26 nids ont été recensés par la LPO en Isère dont seulement 9 étaient situés en milieux naturels, les 17 autres se trouvant dans des prairies de fauche et des champs de céréales. Un système de protection a donc été mis en place pour les couples de busards ayant niché dans les champs. Malheureusement, le succès n'a pas toujours été au rendez-vous...
Cinq couples n'ont pas pu nicher suite à une prédation ou aux fortes intempéries et deux autres ont échoué lors de la fauche ou de la moisson. Mais pour ces derniers, les six poussins ont pu être sauvé à temps. Ils ont été recueillis et élevés au Centre de sauvegarde pour la faune sauvage du Tichodrome (Le Gua) avant d'être relâchés dans un milieu favorable.
Résultat : 50 jeunes ont pris leur envol en Isère, "une récompense pour la protection d’une espèce dont la population se réduit chaque année" dans le département, se félicite la LPO. Le nombre de couples a diminué de moitié en 20 ans selon l'association, bien que la population semble désormais se stabiliser aux alentours de 25 à 30 couples.
Les petits busards rescapés ont maintenant quitté l'Europe, direction le Sahara où ils trouveront un climat plus chaud pour passer l'hiver. Ils seront de retour l'année prochaine, fin avril, pour nicher à leur tour dans les plaines de l'Isère.
