L'homme qui conduisait avec 2,54 g d'alcool par litre de sang au moment du drame le 26 février dernier près de Bourgoin-Jallieu en Isère avait écopé de 18 mois de prison ferme en comparution immédiate.
C'est une décision qui ne passe pas auprès de la famille de Geneviève et Florencio, le couple de retraités tué en février dernier par un gendarme ivre (qui n'était pas en service) sur la RD1006 entre Bourgoin-Jallieu et l'Ile d'Abeau en Isère.
La justice vient d'accorder au militaire condamné à 18 mois de prison ferme pour homicide involontaire en état d'ébriété, un assouplissement de sa peine.
Une liberté aménagée après 7 mois de prison
L'homme qui conduisait avec 2,54 g d'alcool par litre de sang au moment des faits a été placé en liberté conditionnelle sous bracelet électronique.
"À la célérité d'un procès incomplet, s'ajoute la célérité du sort judiciaire" a réagi l'avocat de la famille des victimes, maître Hervé Gerbi.
"Les uns ne sont pas encore sortis de l'emprisonnement de la douleur du décès que les autres retrouvent en sept mois une liberté aménagée [...].
"La famille reste en conséquence déterminée à ce que le décès des époux D., à défaut d'avoir provoqué la sévérité judiciaire justifiée par les faits et la fonction du gendarme fasse cependant exemple par la recherche des responsabilté pénales des autres gendarmes impliqués dans cet accident".
En effet, quatre autres gendarmes se trouvaient à bord du véhicule lors des faits.
Une promotion récemment accordée à l'un d'entre eux avait déjà suscité l'indignation des proches des victimes, ceux-ci estimant que les quatre gendarmes avaient "leur part de responsabilité pour ne pas avoir empêché le conducteur de prendre son véhicule".
Le gendarme assis sur le siège passager au moment du drame avait reçu un blâme du ministre.