Alors que l’on parle déjà d’une septième vague de Covid-19, les trois départements des Alpes ont plus que triplé leur taux d’incidence (nombre de cas pour 100 000 habitants) en un mois.
Avec la fin du pass sanitaire et du port du masque, on pensait en être débarrassés. Mais après plus de deux ans rythmés par la pandémie, la France a replongé en ce début d'été, dans une nouvelle vague.
"La circulation du SARS-CoV-2 poursuit sa progression sur l'ensemble du territoire métropolitain, avec une augmentation des nouvelles hospitalisations", constate Santé Publique France dans son bilan hebdomadaire.
Les contaminations augmentent depuis trois semaines dans toutes les régions métropolitaines et toutes les classes d'âge et atteignent désormais environ 50 000 chaque jour. À l'hôpital, le rebond reste pour l'instant modéré.
Hausse du taux d’incidence en Isère, Haute-Savoie et Savoie
Forcément, les départements de l’Isère, de la Haute-Savoie et de la Savoie ne sont pas en reste. Bien que loin des taux d’incidence (nombre de cas pour 100 000 habitants) du début d’année, les trois départements des Alpes ont vu leur taux d’incidence grimper ces dernières semaines. L’Isère passe ainsi d’un taux d’incidence de 21,8 au 21 mai 2022 à 101 au 21 juin 2022 (dernières données Geodes). Soit un taux d’incidence multiplié par 5 en un mois et pas très loin du taux d’incidence national qui est de 113,6 au 21 juin 2022.
Même chose pour la Savoie, qui passe de 16,6 à 75,1 entre le 21 mai et le 21 juin. Enfin, la Haute-Savoie voit son taux d’incidence tripler et passer de 23,9 à 80,2 entre ces mêmes dates.
Des sous-variants plus forts ?
Alors comment expliquer ce rebond des contaminations ? Les coupables : de nouveaux sous-variants de la famille Omicron, BA.4 et surtout BA.5 (41% des nouveaux cas en France).
"On a une septième vague avec un variant encore plus transmissible qu'avec les premiers Omicron", a souligné vendredi Gilles Pialoux, chef du service des maladies infectieuses et tropicales de l'hôpital Tenon (AP-HP), masqué sur le plateau de RMC/BFMTV. Des sous-variants qui passent en dessous des défenses immunitaires.
Pour le moment, le gouvernement exclut le retour de mesures sanitaires comme le masque obligatoire dans les transports. Toutefois, la vaccination et les gestes barrières sont encouragés.