Double meurtre en Isère : "Un drame horrible" à Châteauvilain, un village "abasourdi" après les aveux de Valentin

Valentin, l'adolescent de 15 ans interpellé samedi après la découverte de deux corps dans sa maison incendiée en Isère a "avoué" avoir tué ses parents selon le parquet, suscitant choc et incompréhension dans son petit village du nord du département de l'Isère.

Quelques heures après l'annonce des aveux de Valentin, la consternation domine à Châteauvilain, un village de près de 800 habitants, situé entre Lyon et Grenoble, dans le nord du département de l'Isère.

Recherché depuis lundi 27 novembre, date de découverte des corps calcinés de ses parents dans l'habitation familiale, Valentin, 15 ans, a été interpellé ce samedi à Montpellier, puis placé en garde à vue. Face aux gendarmes, l'adolescent "a avoué" "être l’auteur du meurtre de ses parents", a indiqué ce dimanche 3 décembre, Eric Vaillant, le procureur de la République de Grenoble.

En ce dimanche matin glacial, les rues aux toits couverts d'une fine couche de neige étaient quasi désertes dans le petit village situé à 500 mètres d'altitude, a constaté un journaliste de l'AFP.

"C'est un drame horrible. Je suis abasourdi. Je ne peux pas me mettre à la place de la famille", a déclaré à l'AFP Daniel Gaude, maire du village depuis 22 ans, après l'annonce des aveux de Valentin. 

"Il va falloir faire face, c'est horrible pour la famille. Rien ne laissait présager ça", a-t-il ajouté. 

"Des moments difficiles" traversés par la famille avant le drame

L'ancienne ferme rénovée par la famille, où s'est déroulé le drame, est située à environ un kilomètre de la mairie, de l'école et des quelques infrastructures sportives (terrain de foot, city stade...), au bout d'une impasse à sens unique. Du bâtiment désormais en ruines, balisé de rubans jaunes, des fumées s'échappaient toujours ce dimanche. 

"J'ai vu les flammes lundi, j'ai entendu les pompiers. C'est affreux. Il n'y a pas de mots. Tout le monde en parle au village", relate un habitant, Bruno Oliva, 60 ans, retraité d'une entreprise de panneaux solaires.

"C'était des gens discrets. Le jeune n'allait plus à l'école, il était isolé", assure-t-il à l'AFP.

Les aveux de Valentin ? "Je m'en doutais quand on a su qu'il est parti", commente-t-il.

C'est un drame horrible. Je suis abasourdi. Je ne peux pas me mettre à la place de la famille

Daniel Gaude

maire de Châteauvilain

La cellule familiale était constituée de quatre personnes : outre l'adolescent, le père, ingénieur de 58 ans, la mère de 52 ans qui travaillait à domicile et le fils aîné de 17 ans, qui avait quitté le domicile la veille. Le jeune homme, ainsi que ses deux demi-sœurs majeures qui n'habitent plus la région, est sain et sauf, selon le parquet.

Le père avait été dans le passé conseiller municipal chargé de la cantine garderie, et la mère avait créé une petite affaire de vannerie et de réparation de fauteuils.

Le fils cadet, tout comme sa mère, avait des problèmes de santé liés à la maladie de Lyme, qui avaient occasionné des "moments difficiles" pour la famille, selon le maire.

La garde à vue de Valentin a été prolongée "de 24 heures supplémentaires" par la juge d'instruction, ce dimanche 3 décembre.

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