Grâce aux nouveaux détecteurs spectrométriques du Leti, institut du CEA Tech de Grenoble, il est possible de distinguer immédiatement des tissus sains de tissus malades. Un procédé testé sur des glandes mammaires de souris et qui sera bientôt expérimenté sur des tissus humains.
Le Laboratoire d'Electronique et de Technologie de l'Information (Leti) de Grenoble teste actuellement un nouveaux procédé permettant de déceler les tumeurs cancéreuses.
Grâce à des détecteurs spectrométriques, cet institut du CEA tech espère pouvoir établir des diagnostics plus rapides et complets que ceux de "l'imagerie classique".
En effet, si elle fournit une bonne image des tissus, la radiographie X ne renseigne que sur la densité et non sur la nature de ces derniers.
Surtout, cette technique basée sur la mesure de l'atténuation des rayons transmis ne tient pas compte des rayons diffusés qui sont pourtant révélateurs d'informations sur les tissus analysés.
L'idée des chercheurs du Leti a donc été de tirer parti de ces rayons diffusés.
Il a fallu pour cela mettre au point des détecteurs spécifique utilisant du CdZn Te, un alliage à base de cadmium, de zinc et de tellure capable de fonctionner sans refroidissement et qui permettent de distinguer directement les tissus sains des tissus malades.
Ces détecteurs élaborés dans les laborataires du polygone scientifique de Grenoble ont ensuite été testés sur des glandes mammaires de souris avec des résultats très positifs.
La prochaine étape consistera à réaliser des essais sur des tumeurs de différentes maturité et sur des tissus humains.