Agglomération de Grenoble: la Ville émet "de sérieuses réserves" sur le projet de l'A480

Dans un communiqué publié ce jeudi 6 juillet, la Ville de Grenoble émet "de sérieuses réserves " après avoir reçu, pour avis, le dossier de Déclaration d'utilité publique (DPU) du projet de réaménagement de l'A480 et du Rondeau. 

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C'est un dossier qui traîne depuis des dizaines d'années, et l'on se demande parfois s'il verra le jour. Le projet de réaménagement de l'A480 et du Rondeau, dans l'agglomération grenobloise, n'en finit pas de faire parler de lui. Dernier événement en date ce jeudi 6 juillet 2017 : la Ville de Grenoble qui émet "de sérieuses réserves" quant à la qualité du projet présenté par l'Etat. 

Ce dossier doit faire l’objet d’une enquête publique avant la fin de l’année 2017, tandis que la déclaration d’utilité publique doit être prononcée avant la fin de l’année 2018. Quant aux travaux, ils doivent se dérouler entre 2019 et 2022.

Pour rappel, en novembre dernier, la Ville avait soutenu un protocole d'intention concernant l'échangeur du Rondeau et l'A480. Alors même si la municipalité "salue les propositions effectuées par l’Etat concernant le traitement et les aménagements du secteur du Rondeau"; elle est en revanche "déçue et inquiète quant au projet de l'A480 qui déroge à ce qui avait été prévu. Il [le projet, ndlr] manque en effet cruellement d’ambition en termes d’innovation, de promotion des nouvelles mobilités, d’insertion paysagère et de limitation des nuisances pour les habitants."

De nombreux points de crispation

Outre le fait que le dossier fasse l’impasse sur l’étude d’un scénario de limitation de la vitesse maximale à 70 km/h, la Ville de Grenoble déplore que le passage de 2x2 voies à 2x3 sur la section urbaine de l'A480 "ne s'opère plus dans le respect de l'emprise du domaine autoroutier". D'après le communiqué: "Non seulement l’autoroute empiète hors de son domaine notamment sur le secteur Catane, mais la pérennité des portes à 2x2 voies permettant d’empêcher l’augmentation de trafic n’est pas assurée."

Autre point de discorde : le lien avec les projets urbains portés par la Ville (Presqu’île, Vercors, Bouchayer - Viallet). Il était prévu que les travaux sur l'A480 permettent une protection de la ville face aux risques de crue du Drac; mais rien n'irait dans ce sens dans la DPU  (Déclaration d'utilité publique). "Très problématique" pour Grenoble qui "au regard des récentes évolutions de la réglementation produite par l’Etat lui-même en matière d’inondation."

Enfin, et l'on connaît l'engouement de la municipalité pour les nouvelles formes de mobilité, le covoiturage est presque totalement éludé du dossier: "La Ville est convaincue qu’il est nécessaire d’agir rapidement sur la promotion des modes de déplacement alternatifs : par exemple, les études d’opportunité devraient être engagées sans tarder concernant une voie réservée aux véhicules à occupation multiple (VOM)."

La Ville de Grenoble rendra son avis sur le dossier le 10 juillet prochain dans le cadre d’un Conseil municipal extraordinaire. Il sera alors demandé des "substantielles améliorations" sur le projet. 

Le feuilleton A480/Rondeau n'est donc pas prêt de s'arrêter.

Intervenant : Christophe Ferrari, Président (PS) Grenoble Alpes Métropole Septembre 2016

 

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