Jacques Glénat, l'éditeur grenoblois aujourd'hui célèbre ses 50 ans d'activité. Passionné de bande dessinée, il a toujours choisi de vivre et travailler au pays. Une équipe de journalistes facétieux l'avait rencontré en janvier 1983: il y évoquait sa passion "chromosomique" pour la BD
Jacques Glénat avait alors 30 ans et ne se prenait déjà pas trop au sérieux. Il avait en tout cas accepté de jouer le jeu quand les journalistes de l'époque l'avaient sollicité pour une interview à bulles, façon BD...
A l'époque, l'éditeur avait déjà publié 400 titres, une dizaine par mois, dans sa maison installée à Grenoble en 1974.
Quand il choisit de défendre la Bande dessinée, l'art n'est pas très noble et plutôt confidentiel. Il fera petit à petit sa place au soleil puis gagnera enfin ses lettres de noblesse.
Le capitaine d'édition animé d'une passion dévorante choisit rapidement de diversifier son catalogue : BD historique avec les passagers du vent paru en 1979, magazines, ouvrages sur la montagne, la mer et la gastronomie : 3 secteurs dans lesquels Glénat devient leader sur le marché.
Tout au long de son ascension, Jacques Glénat n'a jamais envisagé quitter le berceau dauphinois " où il est tellement plus agréable de vivre qu'à Paris".
Et quand on lui demande alors s'il est riche il répond "Euh ! oui, j'ai un stock de BD absolument faramineux. Vous savez, dans l'édition, je crois que jamais personne n'a fait fortune parce que c'est un métier d'abord d'investissement continuel, c'est-à-dire,qu'on commence à faire un livre comme j'ai fait, et puis on en fait 2, on en fait 3 et puis 10, puis 100 et plus ça va, plus on en fait, plus on a envie d'en faire. C'est une passion je crois presque chromosomique".
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