Le loup aux portes de Grenoble. Dans la nuit du 30 au 31 décembre, un troupeau de brebis a été attaqué à Poisat. L'éleveur, qui fait paître ses bêtes en extérieur toute l'année, est inquiet.
Une carcasse de brebis abandonnée au milieu du pré. Un cadeau de fin d'année dont Eric Degroisse ce serait bien passé. L'éleveur installé à Herbeys a fait cette macabre découverte le 31 décembre dernier en allant voir son troupeau dans une prairie à Poisat, une commune située aux portes de Grenoble.
"Ma première réaction a été de chercher mes bêtes car il y en avait une seule au milieu du pré et les autres je ne les voyais plus" raconte l'éleveur encore sous le coup de l'émotion.
Le troupeau s'était dispersé, affolé par une attaque de loup. Attaque confirmée par L'OFB, l'office français de la biodiversité.
Le troupeau, composé d'une centaine de brebis de race très rustique originaire des Pays-Bas, une race réputée pour la qualité de la laine et de la viande, vit tout l'année dans les prés. "On préfère avoir les bêtes à l'extérieur, elles ont une plus belle laine, une meilleure santé mais on est exposé aux prédateurs" reconnaît Eric.
Jusqu'à présent, son troupeau était protégé des prédateurs par un lama. Il joue le rôle d'un Patou, de paire avec un chien de conduite. Le lama a permis de préserver les agneaux des attaques de renards. Mais l'arrivée du loup pose un nouveau problème. Pour l'éleveur d'ovins cette attaque est une première. Et cela n'augure rien de bon à quelques semaines du début de la période d'agnelage. Une centaine d'agneaux doivent naître à partir du mois de février. Le troupeau forcément sera beaucoup plus exposé.