Blocage ou pas des locaux, les étudiants du campus de Grenoble ne veulent pas entendre parler du vote électronique annoncé par le président de l'université à la rentrée. Pour eux, c'est une façon peu démocratique de contourner les assemblées générales qui se tiennent dans les amphis.
L'annonce du président de l'université de Grenoble de proposer un vote électronique aux étudiants à la rentrée pour qu'ils se prononcent sur le blocage du campus provoque la colère des associations étudiantes. Dans un communiqué, ils appellent au boycott du vote.
Certes le blocage physique des locaux de la fac de Grenoble a été levé pendant les vacances, mais certains étudiants envisageaient déjà de nouvelles actions à la rentrée. Ils rêvaient en tout cas de nouvelles assemblées générales où se déciderait la suite du mouvement de contestation.
Pour éviter ces nouveaux blocages, la présidence de l'université compte sur le vote électronique des étudiants. Officiellement, il s'agit de donner la parole au plus grand nombre, notamment à tous les étudiants qui ne fréquentent pas les assemblées générales.
De leur côté, dans une lettre ouverte, les associations étudiantes dénoncent le procédé. Pour eux, le vote électronique est d'abord "impersonnel". Les étudiants doivent pouvoir être informés et doivent pouvoir "discuter" avant de voter : "chaque vote doit être précédé par un débat d'opinions libre et ouvert, ce qui n'est pas le cas en dehors des Assemblées générale puisque une grande partie d'étudiant-e-s n'a bénéficié, en somme, que de mails grandement orientés venant de la présidence de l'université", écrivent-ils.
Voici la lettre ouverte des étudiants dans son intégralité.