Une altercation a eu lieu, lundi matin, sur le campus de l'université Grenoble-Alpes. Cinq jeunes militants macronistes ont été encerclés et invectivés par une vingtaine de personnes protestant contre la réforme des retraites. Une plainte va être déposée.
Contexte tendu à l'université de Grenoble. Alors que la mobilisation des étudiants se poursuit contre la réforme des retraites, cinq militants des Jeunes avec Macron ont été pris à partie au cours d'une opération de tractage lundi 24 avril.
Les faits se sont produits vers 8h20 à l'arrêt de tramway Bibliothèques universitaires. Les militants, dont le plus jeune a 18 ans, "ont été encerclés par une vingtaine de manifestants radicaux, les empêchant de partir", relate un communiqué commun de Renaissance et des Jeunes avec Macron Isère.
La scène aurait duré une quinzaine de minutes, entre "provocations, injures, chahutage, croche-pattes". Une bouteille d'eau leur aurait également été renversée dessus, selon la même source. Les cinq militants ont finalement réussi à se mettre à l'abri. Ils n'ont pas été blessés mais "leur choc est considérable."
"Plus de peur que de mal"
"Nous n'avions pas d'autre possibilité que de fuir, raconte Alexis Fayolle, référent des Jeunes avec Macron Isère qui fait partie des personnes agressées. On a pensé à appeler la police mais ce n'était pas possible, on était encerclés."
Le militant affirme qu'il ira déposer plainte contre X dans la soirée au nom de l'organisation pour "montrer qu'on ne peut pas laisser passer de tels actes" émanant d'une "minorité d’étudiants et de personnels radicaux".
"Heureusement, il y a eu plus de peur que de mal", tempère-t-il. Un courrier a été adressé au président de l'université Grenoble-Alpes pour le tenir informer de ces faits et lui demander si des actions étaient envisagées.
Nous n'avions pas d'autre possibilité que de fuir.
Alexis Fayolle, référent des Jeunes avec Macron Isèreà France 3 Alpes
Des faits qui interviennent dans un contexte déjà tendu à l'université. La police est intervenue vendredi pour évacuer les étudiants qui occupaient depuis deux jours la Maison des sciences de l'homme.
En réaction, plusieurs bâtiments ont été occupés en début de semaine et des sympathisants ont coupé l'électricité, notamment dans les locaux de la présidence. Un conflit qui se déroule en pleine période d'examens pour les étudiants grenoblois.